Intervenant lors des débats à l’Hémicycle, portant sur le projet de loi N° 13.21 lié à l’exploitation légale du cannabis, Omar Balafrej suggère que les petits cultivateurs de cannabis doivent être amnistiés. Pour lui, « le Maroc n’en sera que plus grandi, à condition d’ouvrir le dialogue et de bannir les tabous, cause des différends existant entre nous ». Déjà, le mercredi 28 avril, au cours d’une séance plénière de la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville, au sein de la Chambre des représentants, le député de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) a proposé « de tourner définitivement la page de ce dossier et d’aller de l’avant », puisque, à ses yeux, ce problème devrait être réglé depuis la période post-indépendance au Maroc.
Que la légalisation du cannabis subisse tant d’écueils, la raison incombe au Maroc lui-même, constate Balafrej. « Existe-t-il au monde un pays qui possède une plante faisant partie de son patrimoine et qui la pénalise ? ». « Si nous remarquons qu’une loi est enfreinte par un grand nombre, il faut alors trouver une solution en l’amendant », préconise-t-il, soulignant que la non-normalisation de la culture du cannabis dans le royaume est source de plusieurs problèmes. À titre d’exemple, « nous confondons aisément le petit cultivateur avec le grand baron qui brasse des milliards en Europe. Et nous ne progresserons que si nous instituons des lois en conformité avec notre propre réalité ! », a-t-il conclu.