L’Unicef s’inquiète pour les mineurs marocains à Sebta
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Le procureur de Ceuta a requis neuf ans de prison contre deux Espagnols pour avoir tiré sur un mineur marocain avec un fusil, puis diffusé la scène sur les réseaux sociaux.
Les deux individus qui s’étaient cachés dans une maison située sur l’avenue de la marine espagnole, ont tiré en plein jour avec un fusil sur un mineur marocain qui marchait avec d’autres compatriotes dans la rue. L’un a enregistré la scène avec son téléphone portable, riant et proférant des insultes contre les migrants marocains, puis diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux, fait savoir El Faro de Ceuta.
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Le ministère public accuse les deux individus d’incitation à la haine, de discrimination et de coups et blessures. Pour le crime d’incitation à la haine, le parquet demande une peine de 4 ans de prison pour les deux prévenus, ainsi que le paiement d’une amende journalière de 12 euros sur une période de 12 mois. Il demande aussi qu’ils soient interdits d’exercer leur profession ou les métiers de l’éducation et du sport pour une période de 10 ans.
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Pour le crime de blessure, le procureur demande une peine de 5 ans d’emprisonnement, au regard de la circonstance aggravante de discrimination, et le versement de 3 000 euros à titre de dommages-intérêts à la victime. Le parquet estime que les faits s’étant déroulés en pleine crise migratoire en mai dernier, provoquée par l’entrée massive des migrants marocains, les deux accusés sont coupables d’un acte de vengeance contre les migrants marocains qui errent dans les quartiers de la ville autonome.
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La vidéo de l’agression, devenue virale sur les réseaux sociaux, a entraîné une augmentation de la haine ou du rejet envers les migrants marocains. La victime, un mineur de 17 ans, grièvement blessée, a été transférée dans un centre de santé pour y être soigné. L’association de protection des droits de l’Homme en Andalousie (APDHA) dénonce cette agression qui viole les droits fondamentaux des mineurs qui « doivent être protégés avant tout », rappelant que certains d’entre eux ont été rapatriés au Maroc, sans assistance juridique, sans être entendus et que d’autres continuent de dormir dans la rue et d’être victimes d’agression ». Elle appelle l’État espagnol à garantir leurs droits et à assurer leur protection.
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