Détournement de 150 millions de dirhams à Agadir : la justice rend son verdict

7 octobre 2023 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Pas de situation atténuante pour « la dame de fer » du Souss, principale mise en cause dans une affaire de détournement et d’abus de confiance. Elle a écopé d’une lourde peine par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers.

Le verdict est tombé : la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers a condamné la principale mise en cause dans l’affaire des détournements, de falsification, d’escroquerie, de faux et usage de faux et d’abus de confiance dans un grand groupe d’investissement dans le Souss, à cinq ans de prison ferme. Celle que l’on surnomme la « dame de fer » du Souss, est accusée d’avoir détourné 150 millions de dirhams. Outre la peine de prison, obligation lui a été faite de verser aux plaignants la somme de 140 millions de dirhams, font savoir les quotidiens arabophones Assabah et Al Akhbar.

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Les requêtes de la défense de « la dame de fer » pour lui accorder la liberté provisoire en raison de son état de santé se sont heurtées au refus de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat. Également impliqué dans cette affaire, un notaire a écopé d’une peine de deux ans et demi et d’une amende de 50 000 dirhams. Il doit également verser à la partie civile une somme de trois millions de dirhams. Les 46 actes qu’il a établis ont été purement et simplement annulés.

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La « dame de fer » avait écopé de cinq ans de prison ferme en première instance, le 9 novembre 2021. Une peine aggravée par la cour d’appel d’Agadir. Celle-ci l’avait condamnée à 10 ans de réclusion criminelle. De quoi pousser les avocats de la mise en cause à faire appel. À son tour, la Cour de cassation a annulé le verdict rendu à Agadir en matière criminelle en renvoyant le procès et les parties devant la cour d’appel de Rabat. La mise en cause a toujours clamé son innocence. Elle a assuré qu’il s’agit d’une « affaire de vengeance ». Des allégations contredites par les avocats de la partie civile. Celles-ci avaient précisé à la cour que l’accusée avait cédé à ses fils plusieurs biens immobiliers et transféré illégalement des sommes d’argent importantes à l’étranger.

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