Dans sa récente note de conjoncture, BNP Paribas a établi un état des lieux global de l’économie marocaine au premier semestre de cette année.
Prenant en compte tous les paramètres, l’agence a rappelé que le royaume a connu une traversée du désert due essentiellement à l’effondrement de l’activité de son secteur touristique et la baisse de la demande européenne (environ 70 % des exportations).
Dans le détail, la note indique que le Maroc est l’un des pays de la région Afrique du Nord Moyen-Orient qui a le plus souffert des conséquences de la pandémie. La récession a atteint 6,3 % du PIB en 2020. Les chocs ont été multiples.
Fait aggravant, l’agriculture a également pâti de conditions climatiques défavorables. Contrairement aux précédents épisodes de récession en 2020, la chute de l’activité a donc été générale avec une contraction des PIB agricole et non agricole de respectivement 8,6 % et 6 %, précise la note.
Ce qui amené les agences S&P et Fitch à reléguer le Maroc dans la catégorie spéculative, et ce malgré une réaction des autorités au choc de la pandémie, relève-t-on.
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Toutefois, assure la note, les efforts pour contenir la pandémie portent leurs fruits. La circulation du virus est à nouveau basse après un pic en fin d’année 2020 et le Maroc s’est engagé très tôt dans sa campagne de vaccination.
Et d’ajouter que l’économie marocaine ne devrait pas retrouver son niveau pré-pandémie avant 2022. Au-delà des risques de court terme, la crise a aussi mis en lumière des fragilités structurelles qu’il faudra corriger.
Si l’annonce de plusieurs réformes va dans le bon sens, leur mise en application s’avère d’autant plus importante que l’État va devoir assainir ses finances publiques. À court terme, néanmoins, les marges de manœuvre budgétaires et monétaires restent confortables, conclut la note.