Malgré la crise sanitaire, l’économie marocaine reste solide

19 septembre 2021 - 12h00 - Economie - Ecrit par : A.T

À l’instar de nombreux pays dans le monde, l’économie marocaine a été secouée par la pandémie du Covid-19. Malgré la reprise timide observée depuis quelques mois, du fait de la réussite de la campagne de vaccination, des difficultés persistent.

Dans sa récente note de conjoncture, BNP Paribas a établi un état des lieux global de l’économie marocaine au premier semestre de cette année.

Prenant en compte tous les paramètres, l’agence a rappelé que le royaume a connu une traversée du désert due essentiellement à l’effondrement de l’activité de son secteur touristique et la baisse de la demande européenne (environ 70 % des exportations).

Dans le détail, la note indique que le Maroc est l’un des pays de la région Afrique du Nord Moyen-Orient qui a le plus souffert des conséquences de la pandémie. La récession a atteint 6,3 % du PIB en 2020. Les chocs ont été multiples.

Fait aggravant, l’agriculture a également pâti de conditions climatiques défavorables. Contrairement aux précédents épisodes de récession en 2020, la chute de l’activité a donc été générale avec une contraction des PIB agricole et non agricole de respectivement 8,6 % et 6 %, précise la note.

Ce qui amené les agences S&P et Fitch à reléguer le Maroc dans la catégorie spéculative, et ce malgré une réaction des autorités au choc de la pandémie, relève-t-on.

A lire : L’économie marocaine se redresse

Toutefois, assure la note, les efforts pour contenir la pandémie portent leurs fruits. La circulation du virus est à nouveau basse après un pic en fin d’année 2020 et le Maroc s’est engagé très tôt dans sa campagne de vaccination.

Et d’ajouter que l’économie marocaine ne devrait pas retrouver son niveau pré-pandémie avant 2022. Au-delà des risques de court terme, la crise a aussi mis en lumière des fragilités structurelles qu’il faudra corriger.

Si l’annonce de plusieurs réformes va dans le bon sens, leur mise en application s’avère d’autant plus importante que l’État va devoir assainir ses finances publiques. À court terme, néanmoins, les marges de manœuvre budgétaires et monétaires restent confortables, conclut la note.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Crise économique - Ministère de l’Economie et des Finances - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

De bonnes perspectives pour l’économie marocaine en 2021

Durement affectée par la crise sanitaire du Covid-19 en 2020, l’économie marocaine a de beaux jours devant elle en 2021, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib. Toutefois, elle...

Forbes Moyen-Orient 2021 : le Maroc, 5ᵉ économie la plus performante d’Afrique

En dépit de la crise sanitaire, le Maroc est classé cette année à la cinquième place dans la liste des meilleures économies en Afrique. C’est ce qui ressort du classement...

L’économie marocaine se redresse

Les indicateurs conjoncturels présagent un bon rétablissement de l’activité économique dans les mois à venir. L’annonce a été faite par la Direction des études et des...

L’économie marocaine se redresse selon le FMI

Fortement touchée par la crise sanitaire, l’économie marocaine a amorcé depuis l’année dernière une relance avec, à la clé, de bonnes prévisions, selon le Fonds Monétaire...

Ces articles devraient vous intéresser :

Évasion fiscale : le fisc marocain en alerte

Suite à une alerte des collectivités territoriales, la ministère de l’Économie et des Finances a transmis des listes d’entreprises suspectées d’évasion fiscale à la Direction générale des Impôts (DGI). Cette dernière traque ces entreprises et cherche à...

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

Les hôtels marocains ont affiché complet

En 2024, Les hôtels ont fait le plein au Maroc. Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, a présenté le bilan.

Maroc : très (très) cher gaz

Les subventions pour le gaz butane coûtent chaque année plus de 15 milliards de dirhams à l’État marocain, a indiqué en début de semaine Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Maroc : la taxe carbone arrive

Le ministère de l’Économie et des finances en collaboration avec le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et la Trésorerie Générale du royaume (TGR) prévoit de mettre en œuvre plusieurs réformes majeures consignées dans le...

Maroc : un retour imminent sur le marché financier international ?

Depuis mars 2023, le Maroc n’a plus fait d’incursion sur le marché financier régional. Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, évoque l’éventualité de son retour sur ce marché.

Maroc : une taxe pour les plus riches

Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune à la Chambre des conseillers.

Le gouvernement marocain s’attaque à l’usage privé des véhicules de l’État

La ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a annoncé l’intention du gouvernement de prendre des mesures contre l’utilisation anarchique des véhicules de l’État.