Coronavirus : l’économie marocaine a mieux résisté que ses voisins
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La croissance du PIB du Maroc devrait s’établir à 3,2 % en 2022, au lieu d’une prévision initiale de 3,4 %, selon le département recherche de l’agence de notation Fitch Solutions. En cause, les mesures restrictives prises par le gouvernement marocain pour lutter contre la multiplication des cas de contamination au variant Omicron.
Après avoir connu un rebond de plus de 6 % de croissance en 2021, l’économie marocaine connaîtra cette année un ralentissement, selon l’agence new-yorkaise Fitch Solutions, dans une note récente consacrée aux prévisions économiques concernant le Maroc. Le Royaume fait les frais des mesures prises pour faire face au variant Omicron. « Du 1ᵉʳ décembre au 31 janvier, le gouvernement a fermé les frontières aux voyages internationaux, et limité la capacité des espaces clos, ce qui nuira à la consommation des ménages et à la reprise de l’industrie du tourisme qui représente environ 15 % du PIB du Maroc », observent les auteurs de cette note.
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Toutefois, l’agence souligne que certains aspects comme le soutien gouvernemental caractérisé par une politique budgétaire « favorable » pour stimuler la consommation privée « restera le principal moteur de la croissance en 2022 ». Il s’agit, entre autres, du programme « Awrach », lancé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et auquel un montant de 2,25 milliards de dirhams a été attribué. Ce programme vise la création de 250 000 emplois directs sur des chantiers temporaires, au cours de cette année 2022 ainsi qu’en 2023.
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Quant au programme « Forsa », il consacrera 1,25 milliard de dirhams à l’expansion des TPME. « Ces initiatives entraîneront une hausse soutenue des embauches, avec des effets d’entraînement positifs sur les dépenses des ménages ». Autre point soulevé par l’agence, c’est le soutien à l’investissement. En triplant sa dotation au Fonds Mohammed VI pour l’investissement, de 15 milliards de dirhams à 45 milliards de dirhams, « le gouvernement continuera à émettre de la dette pour financer le développement de projets à forte intensité capitalistique, comme le port de Dakhla dont le coût est estimé à 13 milliards de dirhams ».
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L’économie marocaine devrait également compter sur la forte demande étrangère des produits fabriqués au Maroc. « Alors que nous prévoyons une croissance soutenue des importations au cours des prochains mois, tirée par les importations de capitaux et une forte demande intérieure, celle-ci sera compensée par une croissance plus forte des exportations », prévoit Fitch.
Fitch Solutions souligne que rien n’est figé. Tout peut changer avec certains indicateurs. « Une bonne pluviométrie lors des prochains mois pourrait même permettre au Maroc d’assister à une autre saison de récolte fertile en 2022 après celle de 2021 ». Mais il faudra toujours compter avec l’incertitude autour de l’évolution du variant Omicron qui pourrait conduire au renforcement sur une longue durée des mesures restrictives. « Un tel scénario pénaliserait à la fois la consommation intérieure et la reprise du tourisme. Dans ce cas, la croissance du PIB au Maroc passera sous la barre des 3 % », prévient l’agence.
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