Ces employés qui refusent de révéler leur état sérologique mettent en danger la santé de leurs collègues et la pérennité de l’entreprise, déclarent trois avocats marocains. Outre des amendes à payer, ils risquent le licenciement, rapporte Medias24. Selon Me Zakaria Mrini, cet acte pourrait être considéré comme une faute grave. Pour Me Meriem Berrada, il s’agit d’une obligation de sécurité sanitaire, car le virus est mortel surtout pour les personnes à risque dont les diabétiques.
Alors que Me Mourad Elajouti estime que le salarié doit informer son employeur en cas de suspicion de contamination ou d’exposition au Covid-1, Me Zakaria Mrini et Me Meriem Berrada sont unanimes et soutiennent que les symptômes peuvent être “aléatoires” et ne sont pas “assez objectifs”. À en croire Me Zakaria Mrini, l’apparition de symptômes ne confirme pas la contamination. "Il peut s’agir d’une grippe", précise-t-il.
Au dire des avocats, l’employé qui n’a pas averti son employeur dès les premiers symptômes a peut-être commis une faute mais pas encore grave. Il ne peut donc être renvoyé, contrairement au salarié qui ne déclare pas qu’il est testé positif mais qui ne contamine pas ses autres collègues.
Les mêmes règles sont appliquées à l’employeur qui est au courant de sa contamination par un test sérologique et qui met en danger la vie de ses employés. Si dans son cas, l’employeur ne peut être licencié, ses salariés peuvent lui intenter un procès et réclamer des amendes.
Tout en rappelant l’article 281 du code du travail, Me Elajouti a précisé que l’employeur doit veiller non seulement à la sécurité du site mais aussi à celles de tous les salariés sous peine d’être sanctionné par les autorités gouvernementales.