Espagne : 26 ans de prison pour un Marocain qui a poignardé à mort son ex-femme

9 mars 2023 - 20h40 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le tribunal supérieur de justice d’Aragon a confirmé la peine de 26 ans de prison contre le Marocain Abdelkader B.M, qui a poignardé à 12 reprises son ex-femme, Hassna A., devant leurs trois enfants mineurs le 30 juin 2021 à Barbastro (Huesca).

Le tribunal provincial de Huesca avait condamné Abdelkader BM à 26 ans de prison et sa défense, représentée par l’avocat Javier Vilarrubí, a fait appel devant le tribunal supérieur de justice d’Aragon pour demander une réduction de peine pour troubles mentaux. L’accusé, d’origine marocaine, âgé de 51 ans, a poignardé à mort son ex-femme, Hassna A., également d’origine marocaine, devant leurs enfants âgés de 13, 6 et 1 an le 30 juin 2021 à Barbastro, rapporte Heraldo, précisant que l’accusé pourra faire appel devant la Cour suprême.

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Le jury du tribunal provincial avait reconnu le 3 novembre dernier, à l’unanimité des jurés, la culpabilité du Marocain pour meurtre avec circonstances aggravantes de cruauté et de trahison, et pour deux crimes de violence conjugale et envers les enfants mineurs. Pour le jury, l’accusé a agi en pleine possession de ses capacités mentales. Le verdict du tribunal provincial est « motivé, suffisamment développé, clair et exhaustif », a confirmé le tribunal supérieur d’Aragon, précisant que l’accusé « avait l’intention de tuer son ex-femme », au regard de la froideur et l’indifférence avec laquelle il a commis l’acte.

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La défense reproche au jury de ne pas avoir tenu compte de l’état psychiatrique de l’accusé qui selon elle, soufre de troubles mentaux. Le tribunal supérieur, faisant le point des soins en psychiatrie dont a bénéficié l’accusé depuis 2018, a conclu que « cela n’implique pas forcément qu’il n’a pas la capacité de comprendre et de décider ». En conséquence, le tribunal supérieur d’Aragon a décidé de confirmer la sentence du tribunal provincial de Huesca, estimant que l’accusé a « délibérément et inhumainement accru la douleur de la victime en lui infligeant jusqu’à 12 coups de couteau » et que le caractère soudain de l’acte n’a donné aucune possibilité à la victime de se défendre ».

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