Le mineur marocain est décédé lors d’une immobilisation avec des mesures de contention mécanique. Le tribunal d’Almería avait estimé en janvier 2020 ne pas avoir « de preuves suffisantes » pour conclure à la commission d’un crime, avant de rouvrir l’affaire en octobre 2020. Dans sa décision à laquelle La Voz de Almería a eu accès, le juge avait indiqué qu’il manque d’éléments pour déterminer que les agents du centre ont fait preuve de négligence envers le mineur.
« Selon le rapport d’autopsie, des enregistrements et autres pièces du dossier, le décès du mineur était accidentel », a tranché le juge, soutenant que les agents ont correctement appliqué le protocole de confinement en vigueur au moment des faits et que leur éventuelle négligence ne saurait être constitutive de crime. « Les enquêteurs ne notent aucun manquement ou ignorance délibérée de la réglementation, mais plutôt une tentative d’adaptation à celle-ci », explique le juge.
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Pour toutes ces raisons, le juge a classé l’affaire sans suite. Le gestionnaire du centre, Ginso, a salué la décision du juge qui reconnaît le professionnalisme des agents du centre de Tierras de Oria. « Au cours de ses 21 années d’expérience, 17 000 jeunes sont passés par les centres Ginso et il n’a jamais été condamné. Ginso a toujours travaillé de manière responsable et dans l’intérêt des mineurs », ont indiqué les responsables.
Le parquet et l’avocat de la famille de la victime avaient fait appel de la décision, estimant que le protocole en question était « contraire à la loi » et portait atteinte à la vie et à l’intégrité physique des mineurs dans les centres d’Andalousie et de Madrid gérés par Ginso, et soutenant qu’il y a eu homicide avec négligence car, l’immobilisation d’Iliass s’est déroulée sans la présence d’un personnel médical et a duré plus de temps que prévu.