Vers la fin de la plantation des palmiers à Rabat ?

12 mars 2025 - 15h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Dans une correspondance adressée à la présidente de la commune de Rabat, Salima Belmokadem, présidente du mouvement Maroc Environnement 2050, appelle à la limitation de la plantation des palmiers américains.

Aux yeux de Salima Belmokadem, la plantation de centaines de palmiers Washingtonia sur le trottoir de la corniche de Rabat constitue une erreur sur les plans paysager, écologique et culturel. « Ces colonnes inutiles en matière d’ombrage, de biodiversité et d’esthétique paysagère, n’ont aucun lien avec l’environnement atlantique ni méditerranéen. De plus, un grand nombre d’entre elles souffrent tout au long de l’année, ce qui les rend en état de détérioration continue », a-t-elle affirmé, recommandant de « reconsidérer sérieusement cette plantation excessive de palmiers et de programmer leur remplacement par des essences adaptées aux besoins paysagers et écologiques des usagers de la corniche. »

À lire : Au Maroc, une croisade contre les palmiers

Pour le mouvement, il s’avère nécessaire d’adopter une approche territoriale durable et globale visant à préserver, de manière professionnelle, le patrimoine des arbres d’alignement centenaires. Des avenues importantes comme l’avenue Mohammed VI, un axe structurant doté d’une grande qualité paysagère, nécessitent, selon l’organisation, une intervention urgente dans leur programme de boisement ou de remplacement de leurs palmiers ou autres arbres. Elle a recommandé de remplacer les palmiers Washingtonia par des arbres de grande taille afin de compléter l’alignement des magnifiques eucalyptus centenaires.

À lire : Maroc : les écologistes s’insurgent contre l’invasion des palmiers américains

Évoquant la question des arbres existants et centenaires, le mouvement dit les considérer comme un patrimoine arboricole d’une valeur très élevée. Selon l’organisation, les arbres nécessitent une expertise et une responsabilité accrues en matière d’entretien et de soins, en particulier en ce qui concerne la taille et l’élagage. Des avenues comme l’avenue Mohamed Belhassan El Ouazzani (quartier Souissi) et l’avenue des Forces Armées Royales (quartier El Menzeh) souffrent d’une diminution significative du nombre d’arbres d’alignement en raison de l’absence de remplacement des arbres disparus, constate le mouvement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Environnement - Nature - États-Unis - Rabat

Aller plus loin

Maroc : les palmiers, les mal-aimés

Le phénomène de la plantation de palmiers et de l’abattage des arbres persiste dans certaines villes du Maroc, malgré les campagnes et les appels lancés par les associations de...

Maroc : les écologistes s’insurgent contre l’invasion des palmiers américains

Au Maroc, des écologistes appellent à mettre fin à la « plantation anarchique » de palmiers d’origine américaine et à adopter une « politique de reboisement réfléchi dans...

Casablanca met fin à la plantation de palmiers

La ville de Casablanca semble tourner le dos aux palmiers. Alors que de nombreuses villes privilégient cet arbre, la capitale économique semble lui tourner le dos dans le cadre...

Au Maroc, une croisade contre les palmiers

Le « Mouvement Maroc Environnement 2050 » poursuit sa croisade contre la plantation de palmiers dans les zones urbaines de Marrakech, de Tanger, Agadir et dans d’autres villes...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’Espagne pourrait perdre des millions de touristes au profit du Maroc

L’adoption par l’Union européenne d’une taxe sur le kérosène afin d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, porterait un coup dur au secteur du transport aérien européen, alertent les compagnies aériennes qui craignent un transfert des touristes...

Maroc : le diesel a de beaux jours devant lui

Alors que les importateurs et concessionnaires de voitures neuves se félicitaient de la mise en application de la norme environnementale européenne Euro 6, pour l’homologation des véhicules neufs commercialisés sur le marché marocain, le gouvernement...

Ryanair impose les cartes d’embarquement digitales : et le Maroc ?

Ryanair a annoncé mercredi le report du passage aux cartes d’embarquement numérique au 3 novembre 2025. A compter de cette date, tous les passagers de la low-cost irlandaise n’auront plus à imprimer de carte d’embarquement sur papier. Le Maroc...

Safi : le maire s’octroie un garage en douce, la colère gronde

Le président de la commune urbaine d’Asfi a construit sans autorisation préalable un garage souterrain pour sa maison de deux étages, en chantier dans le quartier Miftah Al Rahma, suscitant l’indignation et la colère des résidents et des défenseurs des...

Autoroutes du Maroc : un nouveau projet passe mal

Anouar Benazzouz, directeur général de la Société nationale des autoroutes du Maroc, a annoncé le lancement d’un projet de reboisement des abords des autoroutes marocaines.

BMW, Renault et Managem au cœur d’un scandale écologique au Maroc ?

Une enquête dévoile la pollution importante de certains villages marocains où sont déchargés des résidus miniers. BMW, Renault et la Managem, grande entreprise minière marocaine, sont pointés du doigt.

Le miel marocain est en péril

Les apiculteurs marocains sont inquiets. Depuis des années, des colonies d’abeilles sont décimées en raison de la sécheresse et des aléas climatiques, ce qui affecte durement la production du miel.

Maroc : OCP va construire deux usines de dessalement de l’eau de mer

Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour la construction de deux usines de dessalement d’eau de mer.

Le Maroc attire les géants du gaz naturel

Riche en gaz naturel, le sous-sol marocain ne cesse d’attirer les sociétés internationales spécialisées en prospection pétrolière et gazière.

Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.