En août dernier, des fidèles l’ont pris en flagrant délit en train de taguer le mot « singe » sur les murs de la mosquée d’Alençon. Lors de son audition, il a expliqué que le mot « singe » est « l’une des principales insultes envers les musulmans. C’est écrit dans le Coran », rapporte L’Orne Hebdo. Aussi, a-t-il avoué avoir tagué le même mot sur les murs de la même mosquée entre avril et mai 2021. « Les musulmans ? Je ne les aime pas beaucoup. […] J’ai lu le Coran, les musulmans sont un peu roublards », affirme-t-il.
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« C’est un acte purement raciste, condamne Eric Martin, président de l’audience. Avec ce genre d’actes, vous vous prenez pour un surhomme, mais vous n’êtes pas courageux ». Selon Hélène Tardif, substitut du procureur de la République d’Alençon, le prévenu a réfléchi à son inscription. « Il l’a fait volontairement, pour faire mal aux pratiquants de l’islam en France. […] Quelles que soient vos opinions, le parquet est très ferme concernant la protection des édifices de culte, peu importe la religion », a-t-elle indiqué.
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« Ce n’est pas de la naïveté, mais on a choisi de pardonner. On demande simplement qu’il ne recommence pas », a plaidé l’association musulmane d’Alençon et sa région (AMAR) qui n’a pas souhaité demander des dommages et intérêts pour le préjudice causé. Le verdict est tombé : le quinquagénaire a écopé de quatre mois de prison avec sursis, de 105 heures de travaux d’intérêt général (TIG) et d’une obligation à suivre des soins pour son alcoolisme.