« La France a perdu le Maroc »
Les relations entre le Maroc et la France continuent de se tendre. Abdelhak Najib, écrivain, politologue, essayiste et conférencier, spécialiste de l’Afrique et des relations...
Deux Marocains ont comparu fin juillet devant le tribunal judiciaire de Créteil pour avoir refusé d’embarquer à Orly dans l’avion qui devait les ramener à la Barbade, dans les Caraïbes, après qu’ils ont été interdits d’entrer en France.
Le premier prévenu, 31 ans, né à Casablanca, ne parle pas français. Une interprète a été sollicitée pour faciliter la communication lors du procès. « Quand les policiers vous ont interpellé, vous avez fait usage d’une lame de cutter pour vous taillader l’avant-bras gauche. C’est bien ouvert comme on le voit sur les photos », a expliqué le juge, brandissant des clichés de la blessure du Marocain qui a reconnu les faits, relate Actu-Juridique.
C’est la troisième fois que le jeune homme est interdit d’entrer sur le territoire français. « J’avais peur qu’ils me renvoient à nouveau à la Barbade comme la première fois, c’est pour me défendre que je me suis coupé », a-t-il déclaré, répondant aux questions du président de séance, Philippe Langlois. Le prévenu raconte par la voix de son interprète qu’il a quitté le Maroc pour se rendre en Italie via le Brésil, la Barbade et les Antilles. « Pourquoi ce trajet ? Le plus court chemin pour rejoindre l’Italie, c’est de passer par le Brésil ? Il va falloir que je revoie ma géographie… », a ironisé Langlois.
À lire : Des enfants de RME empêchés de retourner en France
Pour son avocate, le Marocain « n’a pas emprunté le chemin le plus court, mais peut-être le plus sûr, quand on voit le nombre de migrants qui meurent en Méditerranée… » Le parquet a requis contre lui trois mois de prison avec sursis, rappelant que son casier judiciaire est vierge. Le jeune homme a insisté sur le fait qu’il ne souhaite pas rester en France, mais qu’il veut rejoindre son cousin en Italie.
Le second accusé, un Marocain de Casablanca, a comparu pour les mêmes raisons que le premier. Il est reproché à ce jeune homme de 22 ans qui a aussi quitté le royaume à destination de l’Italie de ne pas avoir respecté une mesure d’éloignement lors de la procédure de son retour vers la Barbade. Les deux assurent s’être rencontrés pour la première fois dans l’avion. « Ça paraît tellement bien rodé. Ça me fait penser à un réseau », analyse le président. Comme le premier, le parquet a requis contre lui trois mois de prison avec sursis. Son avocate demande une peine plus légère. Les deux Marocains ont été finalement condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Aller plus loin
Les relations entre le Maroc et la France continuent de se tendre. Abdelhak Najib, écrivain, politologue, essayiste et conférencier, spécialiste de l’Afrique et des relations...
Les informations faisant état des procédures d’expulsion des centaines de familles au quartier de Benkirane, à Tanger, suite à la décision du propriétaire du terrain, un juif...
Outre la nostalgie éprouvée lorsqu’ils sont contraints de vivre loin de leur pays d’origine, les résidents marocains à l’étranger (RME) sont souvent exposés à des problèmes...
Lors d’un contrôle le 4 octobre dans le quartier de Wazemmes à Lille, des policiers découvrent qu’Amine Z. est le sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français...
Ces articles devraient vous intéresser :