L’influenceuse Soraya Sahli jugée pour la mort de sa fille

12 septembre 2024 - 18h00 - Belgique - Ecrit par : P. A

Accusée d’avoir tué Lydia, sa petite fille de deux mois, dans une chambre d’hôtel à Saint-Gilles le 19 février 2019, l’influenceuse Soraya Sahli, 31 ans, a comparu mercredi devant la cour d’assises de Bruxelles.

Au cours de ce procès, les enquêteurs sont revenus sur le rapport établi par le médecin légiste à la demande de la juge d’instruction en charge du dossier, après la reconstitution des faits, effectuée le 7 août 2019. Lors de la reconstitution, Soraya Sahli a rappelé ses faits et gestes dans la nuit du 18 au 19 février 2019. Elle raconte être arrivée dans sa chambre d’hôtel vers minuit et descendue à la réception à 03h00 pour demander de l’aide après avoir constaté que son bébé ne respirait plus.

Le médecin légiste, qui a assisté à cette reconstitution, explique dans son rapport que l’accusée, d’après son récit, n’a pas tenté de réanimer sa fille de deux mois qui ne bougeait plus. Autre fait troublant relevé par le médecin : l’absence d’interaction de Soraya avec son bébé entre minuit et 03h00 où elle est descendue pour appeler à l’aide. « Elle ne la nourrit pas, elle ne la change pas, elle ne vérifie pas si elle dort bien », fait-il observer dans son rapport.

À lire : Une MRE devant la justice pour homicide sur ses filles

Soraya Sahli avait déclaré aux policiers qui l’ont interrogé après l’admission du nourrisson aux urgences de l’Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola (Huderf) à Laeken, avoir « coincé » Lydia entre deux coussins sur le lit pour prendre une douche. À son retour, elle a retrouvé sa fille de 3 ans assise sur l’un des coussins, avec Lydia en dessous. Prise de panique, elle est descendue à la réception pour appeler à l’aide.

D’après les médecins, le bébé, en plus de l’asphyxie, avait deux fractures au niveau du crâne, dont l’une datait d’environ deux à trois semaines et l’autre d’environ une semaine. Malgré les soins prodigués, Lydia a finalement rendu l’âme sept jours après son admission à l’hôpital. Soraya nie avoir tué sa fille, même si elle admet avoir été « négligente » et sa responsabilité partielle dans le décès de Lydia.

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Sujets associés : Belgique - Bruxelles - Droits et Justice - Procès - Enfant - Décès

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