Encore un acte islamophobe. Musulman = porc », « arabe dehors », « Allah = caca » ou encore « Sauvez les Blancs »… Ce sont les inscriptions islamophobes découvertes sur les murs de l’Institut Dar Ennour, une annexe de l’Institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, qui forme 18 imams depuis février dernier. Les auteurs de ces inscriptions réclament « justice » pour les attentats contre Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice, les attaques à Rambouillet ou encore à Conflans-Sainte-Honorine où Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, est assassiné par arme blanche et décapité peu après être sorti de son collège.
« Ces tags racistes et antimusulmans portent atteinte aux étudiants appelés à devenir nos futurs imams de France et qui devant de tels actes ne renonceront pas à œuvrer pour l’unité de notre société et de notre pays », a déploré la Grande Mosquée de Paris. Elle a exprimé son inquiétude quant à « l’augmentation des actes d’intolérance ». Aussi, a-t-elle exhorté « les autorités à renforcer de manière concrète et urgente la sécurité des lieux cultuels en France ».
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Suite à ces actes islamophobes, la Grande Mosquée de Paris a reçu le soutien des autorités. « L’institut Al Ghazali à Martigues […] a fait l’objet de dégradations inacceptables. Je renouvelle tout mon soutien au recteur Chems-Eddine Hafiz ainsi qu’aux équipes de l’institut », a tweeté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, promettant que tous les moyens de l’État sont mobilisés pour retrouver les auteurs de ces actes.
« Je condamne avec la plus grande fermeté ces agissements stupides et insensés. […] Je veux rappeler que dans notre ville et dans notre République ni les injures ni les menaces n’ont leur place », s’est indigné Gaby Charroux, maire de Martigues. Il confie avoir déposé une plainte et que la police mène l’enquête.