Maroc : forte baisse des recettes de l’État
La crise du coronavirus a fortement impacté les recettes de l’État. À fin 2020, elles se sont établies à 80 milliards de DH, a indiqué lundi, le chef du gouvernement, Saâdeddine...
Le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration a indiqué qu’à fin décembre 2020, la Loi de finances rectificative (LFR) a révélé un déficit budgétaire de 82,4 milliards de dirhams (MMDH) ou 7,6 % du PIB. Ceci malgré un certain nombre d’aléas et dans le respect des engagements de l’État au titre de la stratégie de soutien des secteurs sociaux et économiques et de relance post-Covid.
L’exécution de la loi de finances 2 020 s’est déroulée dans le contexte de la pandémie du Covid-19. Comme c’est le cas dans la majorité des pays du monde, l’économie marocaine a été, elle aussi, durement impactée en raison des mesures prises pour contenir la propagation de la pandémie. Ainsi, le ministère dans sa dernière Situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) a souligné que malgré la non réalisation de certaines recettes fiscales, le taux d’exécution des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s’est situé à 103 %.
Cela s’explique par les moins-values qui ont été enregistrées au niveau des recettes non fiscales, notamment les financements innovants (– 11,5 MMDH) et les recettes et produits de cessions d’actifs en provenance des établissements et entreprises publics (– 5 MMDH). Ces moins-values n’ont été équilibrées que partiellement par l’amélioration des « fonds de concours et dons » (+5,6 MMDH) et des « produits divers » (+4,3 MMDH), rapporte la MAP.
En ce qui concerne les remboursements des crédits de TVA, ils ont atteint 10,4 MMDH à fin décembre 2020 contre 9,8 MMDH en 2019. Pour sa part, l’exécution des dépenses s’est caractérisée par un effort de rationalisation des dépenses courantes au profit du renforcement de l’effort budgétaire dicté par la crise. La SCRT a fait ressortir que malgré la hausse des charges de la compensation, les dépenses ordinaires ont atteint un taux d’exécution de 97,7 % par rapport aux prévisions de la LFR 2020.
Pour ce qui est des dépenses d’investissement, le ministère rapporte que l’exécution de la LFR a été caractérisée par un effort d’investissement soutenu. Il s’agit des émissions au titre de cette rubrique, qui ont atteint un montant de 85,9 MMDH, soit un taux de réalisation de 121,3 %. Concernant les comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un solde excédentaire de 6,3 MMDH, à raison de 5,3 MMDH de l’excédent dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, précise la même source.
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