Le niveau des enfants marocains a baissé durant la pandémie du Covid-19

25 février 2021 - 19h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

Les conséquences de la pandémie du Covid-19 sont multiples et n’ont épargné personne. Même les budgets en éducation ont drastiquement baissé dans les pays à faible et moyen revenus, notamment le Maroc, a indiqué le rapport mondial de suivi sur l’éducation réalisé conjointement par l’UNESCO et la Banque mondiale.

Du nom de « Éducation Finance Watch » (EFW), le rapport mondial de suivi sur l’éducation indique l’impact à court terme de la pandémie du coronavirus sur les budgets de l’éducation dans le monde. Collecté sur un échantillon de 29 pays de toutes les régions du monde, et représentant 54 % de la population mondiale d’âge scolaire et universitaire, ce rapport révèle que, deux tiers des pays à faible et moyen revenus ont diminué les budgets octroyés à l’instruction publique depuis le début de la pandémie, contre un tiers chez les pays à moyen, supérieur et élevé revenus.

D’après le rapport, ce tableau risque d’empirer à mesure que la pandémie continue de sévir au plan économique et que les rentrées fiscales s’amenuisent. Par ailleurs, « ces différentes tendances creusent sensiblement les disparités déjà importantes en matière de dépenses entre les pays à faible revenu et les pays à revenu élevé », a souligné le rapport. Ainsi la proportion de jeunes de 10 ans incapables de lire un texte court et adapté à leur âge, était de 53 % dans les pays à faible et moyen revenus avant le Covid-19 contre 9 % pour les pays à revenu élevé. Et, les fermetures d’écoles relatives à la pandémie pourraient faire passer ce pourcentage de 53 % à 63 %.

« Il s’agit d’un moment critique où les pays doivent rattraper les pertes d’apprentissage provoquées par la pandémie, investir dans la remise à niveau et utiliser cette fenêtre d’opportunité pour construire des systèmes plus efficaces, équitables et résilients », a déclaré Mamta Murthi, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement humain.

Dans ce sens, le rapport précise l’importance d’augmenter les dépenses en éducation après la crise, afin de corriger les pertes en apprentissage et en perte d’élèves. Ces aides doivent surtout être extérieures. Pour Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation, « le financement extérieur est essentiel pour soutenir les possibilités d’éducation des plus pauvres dans le monde ».

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