Dans son étude réalisée en 2019 et dénommée « Programme national d’évaluation des acquis (PNEA) des élèves de la 6ᵉ année primaire et 3ᵉ année secondaire collégiale », le conseil a évalué les acquis, intégrant les contextes familiaux et socioéconomiques des élèves, les pratiques pédagogiques des enseignants, le mode de gestion des directeurs des établissements et le climat scolaire ainsi que leur effet sur la performance des élèves.
L’enquête réalisée sur un échantillon de plus de 36 000 élèves du primaire et du secondaire a révélé que si 9 % des élèves du primaire et 17 % du secondaire collégiale affirment être victimes de harcèlement sexuel de la part de leurs camarades, 8 % et 13 % d’entre eux respectivement déclarent être harcelés sexuellement par leurs enseignants contre 7 % et 11 % par le personnel administratif.
Pour le conseil, « le harcèlement sexuel d’un enfant porte atteinte à la dignité de la victime qui se sent humiliée et chosifiée, ce qui de nature conduit à le traumatiser, perturber et compromettre son développement cognitif, psychique et social ».
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Et d’ajouter que « le phénomène prend plus d’ampleur au collège qu’au primaire. Il atteste d’une déviance par rapport à la norme et constitue un acte condamnable à l’extrême lorsqu’il se produit dans une institution d’éducation et touche les enfants ».
S’agissant de l’impact de ce fléau sur le rendement des élèves en 6ᵉ primaire, le rapport a indiqué que la moyenne des élèves exposés au harcèlement sexuel avoisine 13 à 19 points, selon les matières, alors que celle des moins exposés avoisinent (250). Même constat au secondaire collégial.