Maroc : d’autres régions pourront cultiver légalement le cannabis

6 mars 2022 - 23h20 - Maroc - Ecrit par : A.P

Le gouvernement vient d’adopter le projet de décret n° 2.22.159 portant application de certaines dispositions de la loi n° 13.21 relative à l’usage légal du cannabis à des fins médicales et industrielles.

Présenté par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, le projet fixe les contours de ce futur marché légal et indique les régions qui seront autorisées à cultiver, produire et exploiter le cannabis. En l’occurrence, le texte cite Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate, précisant que d’autres provinces pourraient également être autorisées en fonction de l’intérêt manifesté par les investisseurs nationaux et internationaux à la chaîne de production du cannabis.

À lire : La légalisation du cannabis : une « bouffée d’air frais » pour le Maroc

Une Agence nationale de régulation sera créée et aura pour mission d’accompagner les acteurs désireux d’investir dans le secteur en leur facilitant les formalités administratives pour l’obtention des licences. Elle veillera également au suivi des activités des détenteurs des licences pour s’assurer de l’exploitation du cannabis à des fins réellement légales. Pour ce faire, ces derniers devront lui envoyer des rapports mensuels sur l’état des graines, des plants et des produits finis de cannabis.

À lire : Légalisation du cannabis au Maroc : voici les résultats des premières études

Le texte prévoit aussi la mise en place d’une commission consultative qui sera présidée par le directeur général de l’Agence ou son représentant et composée des représentants des ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé, du Commerce et de l’Industrie. Elle sera chargée d’examiner les demandes d’autorisations et de donner son avis sur celles-ci.

Par ailleurs, les ministères concernés sont aussi autorisés à statuer sur la culture, la production, la transformation, la fabrication, le transport et l’exportation du cannabis, ainsi que sur la teneur en tétrahydrocannabinol (THC-la principale molécule responsable des effets psychotropes) des variétés importées de cannabis.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Lois - Abdelouafi Laftit - Ministère de l’Intérieur (Maroc) - Cannabis

Aller plus loin

Usage licite du cannabis : le Maroc accélère le processus

Le Maroc a opté pour la légalisation de l’usage thérapeutique du cannabis, avec un cadre juridique destiné à permettre à l’État de valoriser une culture lucrative. Dans ce sens,...

Maroc : la loi sur la légalisation du cannabis renforcée

Le Maroc a renforcé son arsenal juridique relatif aux usages licites du cannabis. Six nouvelles décisions ont été prises, jeudi, complétant la loi votée en la matière.

Le Maroc veut former les cultivateurs de cannabis

Au Maroc, des sessions de formations seront organisées au profit des cultivateurs de cannabis pour le développement de cette filière. Une avancée après l’adoption de la loi n°...

Maroc : un grand pas après la légalisation de la culture du cannabis à usage médical

Le décret portant application de certaines mesures relatives à l’usage licite du cannabis au Maroc, notamment les régions autorisées pour sa culture et sa production est...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Le Maroc proroge, à nouveau, l’état d’urgence sanitaire

Le Maroc a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 30 novembre 2022, afin de faire face à la propagation du Covid-19 dans le pays.

Maroc : des élus communaux corrompus révoqués

Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit part en croisade contre la corruption au sein des collectivités territoriales. Il a instruit les walis et gouverneurs à l’effet de révoquer les présidents de communes qui sont en situation de conflits...

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.

Safi : le maire s’octroie un garage en douce, la colère gronde

Le président de la commune urbaine d’Asfi a construit sans autorisation préalable un garage souterrain pour sa maison de deux étages, en chantier dans le quartier Miftah Al Rahma, suscitant l’indignation et la colère des résidents et des défenseurs des...

La viande consommée par les Marocains dangereuse pour la santé ? un ministre répond

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a assuré du bon état des abattoirs et de la qualité de la viande qui en est issue. Ceci, en réaction aux propos d’un conseiller parlementaire qui a dénoncé l’absence de maintenance des équipements et de...

Maroc : la vérité sur l’interdiction aux femmes de séjourner seules dans un hôtel

Une circulaire du ministère de l’Intérieur aurait interdit aux femmes de séjourner dans un hôtel de leur ville de résidence. Interpellé sur la question par le député de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) Moulay Mehdi El Fathemy, le...

Maroc : vers la généralisation de la vidéosurveillance dans les villes

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a annoncé la généralisation de l’installation de systèmes de vidéosurveillance afin de renforcer la sécurité dans les villes et provinces du Maroc.

Le Maroc renforce le contrôle des locations Airbnb

En collaboration avec les ministères du Tourisme et de l’Intérieur, les services de contrôle de l’Office des changes mènent un vaste audit des transferts internationaux pour la location de résidences touristiques via la plateforme Airbnb.