Depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020, 25 miliciens et 11 civils sahraouis seraient morts dans des attaques marocaines par drones au Sahara, avait indiqué El Periódico, un média pro-Polisario. Des chiffres qui n’ont jamais été confirmés par le gouvernement marocain qui évite que ce conflit ne dégénère pendant que le Front Polisario, de son côté, a déclaré la guerre au Maroc.
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Lors de la dernière attaque marocaine par drone qui a eu lieu le 16 janvier dernier, quatre miliciens du Polisario sont morts et deux ont été blessés, fait savoir El Faro de Vigo. « Cette guerre est marquée par l’utilisation de drones par le Maroc », a déclaré une source proche du Polisario, ajoutant que depuis la rupture du cessez-le-feu et la déclaration de guerre du Polisario, « des opérations se déroulent quotidiennement le long du mur marocain, notamment dans la zone nord, à Mahbes ».
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Le Front Polisario a été affecté par la mort, en avril dernier, d’Adaj el Bendir, chef de la Garde nationale. Selon un communiqué officiel du mouvement indépendantiste, ce haut responsable militaire a été tué dans une attaque marocaine par drone au Sahara. « La modernisation de l’armée marocaine lui permet de disposer de capacités technologiques bien supérieures à celles de toute autre force de la zone, notamment dans le cas des drones de dernière génération », explique Diego Crescente, directeur de l’Institut de sécurité en Espagne.
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Pour l’expert, cet aspect est « le plus troublant du conflit au Sahara Occidental » qui selon lui, est un « cadre idéal pour l’utilisation des drones militaires à des fins de surveillance et de destruction ». « L’absence d’une armée de l’air capable de contester le contrôle de l’espace aérien par le Maroc, permet aux drones d’exploiter toutes leurs capacités », note Crescente qui rappelle l’acquisition par le Maroc de six drones Bayraktar TB2 auprès de la Turquie. « Ces drones sont capables de voler à moyenne et haute altitude et se sont avérés très efficaces contre des systèmes de défense et des cibles tactiques importantes », explique-t-il.