Après avoir été autorisé par Israël, Sheikh Ekrima Sabri, ancien grand mufti de Jérusalem, s’est rendu au Maroc pour participer à une conférence organisée par l’Agence Bayt Mal Al-Quds, une branche de l’Organisation de la coopération islamique, basée à Rabat, chargée de la protection des lieux saints musulmans et de la préservation de la culture palestinienne dans la Ville sainte, rapporte le site d’information Walla. Or, il avait été interrogé le 2 janvier par la police dans le cadre d’une enquête pour incitation au terrorisme pour des propos tenus devant les membres de la famille d’Udai Tamimi, un Palestinien qui avait été abattu. Ce dernier avait tué la sergente Noa Lazar, une jeune soldate israélienne, pendant une attaque commise à un checkpoint de la banlieue de Jérusalem le 8 octobre.
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Depuis, des voix s’élèvent contre l’autorisation de voyage accordée à Ekrima. « Un homme qui a été terroriste dans le passé reste toujours un terroriste ! C’est notre devoir de poursuivre cet homme méprisable qui a lancé des incitations et d’initier une procédure qui privera de sa citoyenneté un soutien du terrorisme de la pire espèce », a déclaré May Golan, vice-ministre, chargée des « questions nationales » au sein du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusant la procureure générale de Gali Baharav-Miara de n’avoir pas fait son travail. Aux yeux de la députée Sharren Haskel, (parti Nouvel Espoir), l’autorisation donnée à Sabri de se rendre au Maroc est « une bourde ».
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« Alors qu’une enquête a été ouverte à son encontre pour des incitations et pour des appels au meurtre et qu’elle est encore en cours en Israël, il disparaît à l’étranger et il continue ses incitations contre Israël », a-t-elle fustigé dans un post sur Twitter.