De Maroc à l’Espagne : trois jeunes marocains racontent leur intégration

23 juillet 2023 - 15h20 - Espagne - Ecrit par : P. A

Dahamouh, El Yayaoui et Zhor, trois jeunes migrants d’origine marocaine racontent leur parcours, depuis leur arrivée en Espagne jusqu’à leur intégration, en passant par les difficultés rencontrées.

Dahamouh a décidé de quitter le Maroc à l’âge de 17 ans pour se construire un meilleur avenir en Espagne. Le bateau qui le transportait avec d’autres migrants, a chaviré et ils ont été sauvés et placés dans un centre pour mineurs à El Bosque. Comme lui, Zhor, une jeune Marocaine qui « voulait un changement dans [sa] vie », a aussi embarqué sur un bateau de fortune pour l’Espagne. El Yayaoui, lui, était dans un centre pour mineurs à Melilla avant de rejoindre Chiclana. Les trois Marocains avaient le même objectif : améliorer leurs conditions de vie, rapporte La Voz Digital.

Avec l’aide de l’Association des familles solidaires pour le développement de Chiclana (Horeca), ils ont réussi à s’intégrer en Espagne et avoir une vie meilleure qu’au Maroc. « Je préfère travailler que voler », confie Dahamouh qui a commencé une formation en électricité dès son arrivée en Espagne, mais a dû l’interrompre pour travailler. « J’avais beaucoup de charges. Je devais payer mon loyer », a-t-il indiqué. El Yayaoui, lui, a suivi des cours de jardinage et envisage de passer son permis de conduire. Quant à Zhor, elle a poursuivi ses études secondaires pour réaliser son rêve de devenir infirmière.

À lire : Le diplôme comme clé de la réussite pour un jeune Marocain en Espagne

Aujourd’hui, Dahamouh travaille dans une pizzeria. Bien qu’il n’ait pas suivi des cours d’hôtellerie, il assure avoir acquis quelques expériences dans le domaine au Maroc. « J’aime faire ça parce que je me sens bien et à l’aise », témoigne-t-il. El Yayaoui, de son côté, travaille dans un bar de plage et se réjouit d’avoir eu cette « opportunité ». Zhor, elle, est employée de cuisine dans un restaurant marocain à La Barrosa. Grâce à ce travail, elle pourra louer un petit appartement et « mener une vie normale », tout en poursuivant ses études pour devenir infirmière.

Les trois jeunes arrivent à économiser l’argent qu’ils gagnent en Espagne pour aider leurs familles au Maroc. « J’utilise une partie de l’argent pour mes frais de subsistance ici et j’envoie une partie à ma famille », détaille El Yayaoui qui veut travailler dur pour devenir un « chef ». Zhor espère terminer ses études et trouver un meilleur emploi. « Mon but ultime est de rester ici en Espagne et de faire ma vie », affirme-t-elle.

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