Lors d’un colloque sur le financement du système éducatif, organisé par la Trésorerie générale du Royaume du Maroc et l’Association pour la fondation internationale de finances publiques (Fondafip) avec le soutien de la Revue française de finances publiques (RFFP), le ministre a dressé un bilan inquiétant du système éducatif marocain. Bien qu’un budget considérable soit dédié à son département, la part réservée aux chantiers de réformes et améliorations reste insignifiante. Aujourd’hui, « le grand problème de l’éducation est qu’il s’agit d’une urgence silencieuse », a-t-il affirmé, soulignant qu’un investissement sérieux dans l’éducation permettra d’améliorer le capital humain et de construire l’école de demain.
Par ailleurs, « dans la majorité des pays, l’éducation bénéficie d’un financement de l’État, des collectivités territoriales, des ménages et du secteur privé. Mais au Maroc, le financement de l’éducation est très majoritairement fourni par l’État », avec 22% de son budget soit 7% du PIB, a-t-il indiqué.
Ainsi, fait savoir Médias24, pour soulager l’État et les ménages qui s’occupent d’une part du financement de l’éducation nationale, soit le double de la moyenne OCDE, le ministre a exposé des solutions innovantes comme, les partenariats public-privé, la contribution de la diaspora, le prélèvement sur la contribution libératoire en rapport aux avoirs détenus à l’étranger, la taxe sur les richesses naturelles et autres.
Ces méthodes exploitées par d’autres pays dont le Ghana, le Botswana, permettront au Royaume de faire asseoir les bases de l’école de demain, axée sur le numérique et l’auto-apprentissage, a conclu M. Amzazi.