Maroc : l’huile d’olive plus rare et surtout plus chère
Une baisse du prix de l’huile d’olive devrait tarder à arriver en raison de la situation catastrophique du secteur oléicole. Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, prend...
La multiplication des fraudes sur l’huile d’olive préoccupe le Parlement marocain. La députée Naima El Fathaoui, a adressé une question écrite à Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts.
La question des huiles contrefaites et des moulins à huile non surveillés est un sujet de préoccupation pour la députée Naima El Fathaoui. Dans une question écrite, elle a expliqué au ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts que les Marocains sont connus pour leur forte demande d’huile d’olive, ce qui augmente le risque que des huiles impropres à la consommation atteignent leurs maisons, en raison de la propagation de certaines pratiques frauduleuses et trompeuses parmi les promoteurs de ces huiles. Elle a ainsi alerté sur le fait que cela représente une menace plus grande pour la santé publique. Dans la mesure où il n’y a pas d’informations sur la nature des substances douteuses qui entrent dans la composition de ces huiles.
À lire :L’huile d’olive frelatée menace la santé des Marocains
L’élue expliquera que ceux qui sont derrière la fraude ajoutent aux huiles d’olive des substances de sources inconnues, ou les stockent pendant une longue période dans des conditions insalubres, en plus du fait que certains producteurs conservent les olives dans des “décharges” dans le but de les fermenter avant de les presser, et d’ajouter des huiles de cuisson à l’huile extraite de celles-ci. Pour étayer son argumentation, elle fait sienne une déclaration du président de la Fédération Nationale des Associations du Consommateur (FNAC). Celui-ci dénonçait : « jusqu’à 80 % des huiles d’olive sont produites et emballées de manière traditionnelle, sans respecter les normes de sécurité sanitaire ».
À lire : Maroc : Quand le coût de l’huile d’olive alimente la fraude et le trafic
Après avoir dépeint ce tableau sombre, El Fathaoui interroge le département de Mohamed Sadiki sur les mesures qu’il prendra pour surveiller les moulins à huile d’olive et travailler à arrêter l’activité de ceux qui enfreignent les règles, et à ne pas faire preuve de tolérance envers quiconque est pris en train de frauder pour réaliser des profits au détriment de la santé des citoyens. Aussi, appelle-t-elle à mobiliser suffisamment de ressources humaines pour l’Office national de Sécurité sanitaire des Produits alimentaires (ONSSA), afin qu’il joue le rôle qui est le sien sur le territoire national, et ce, en coordination avec les services déconcentrés.
Aller plus loin
Une baisse du prix de l’huile d’olive devrait tarder à arriver en raison de la situation catastrophique du secteur oléicole. Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, prend...
Au Maroc, les consommateurs d’huile d’olive n’ont pas fini de voir les prix flamber. Ils devraient continuer d’augmenter au point de dépasser les 120 dirhams le litre.
Les éléments de la Gendarmerie royale de Beni Mellal ont procédé à la saisie de trois tonnes d’huile d’olive de contrebande.
Au Maroc, la production de l’huile d’olive a dramatiquement chuté cette année, provoquant la flambée des prix. Les professionnels du secteur s’alarment.
Ces articles devraient vous intéresser :