Ali Aarrass avait été extradé vers le Maroc par l’Espagne, le 14 décembre 2010, en violation d’une mesure provisoire ordonnée par le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, rappelle Belga, précisant qu’il a été détenu à Témara, où, selon sa défense, il a subi des actes de torture extrêmes pendant dix jours : quasi-noyades, pendaisons, viols, coups incessants, privation de sommeil, etc.
Cette hypothèse vient d’être confirmée par le Comité des droits de l’homme et le Comité contre la torture des Nations Unies, qui ont révélé, après enquêtes, l’existence de violations graves des droits les plus fondamentaux d’Ali Aarrass par l’Espagne puis le Maroc.
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Se référant à cette dernière expertise, sa défense a encore exprimé son regret qu’à ce jour « ni l’Espagne, ni le Maroc n’ont pourtant témoigné une quelconque volonté de réparer le préjudice irréparable causé à Ali Aarrass », ajoutant que « le Maroc a même continué à défier les instances internationales et à prétendre qu’il serait un terroriste ».
Au vu de ces conclusions des structures de défense, « seule conforme aux exigences du droit international », ses avocats invitent une nouvelle fois le Maroc et l’Espagne à respecter le droit international, en réparant intégralement le dommage causé.