Noureddine Ayouch qui maîtrise et défend également l’arabe, la langue amazighe, ainsi que la Darija, le dit clairement : il aime bien la langue arabe classique, seulement souligne-t-il, elle ne peut permettre d’exercer la fonction d’enseigner la science. « La science n’existe pas en arabe, a-t-il déclaré, lors d’un colloque organisé par l’Association marocaine pour l’amélioration de la qualité de l’éducation « Amaken », fait savoir Hespress. Pour l’acteur associatif, « l’arabe était la langue de la science à une certaine époque, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui ». « Les livres scientifiques en arabe sont traduits, et si nous voulons que l’Arabe soit qualifié pour enseigner les sciences, nous devons lui fournir les capacités nécessaires », prône-t-il.
« Une personne qui parle couramment la langue arabe uniquement ne peut trouver un emploi », argumente le publicitaire, ajoutant que « les propriétaires d’entreprises recherchent des personnes qui parlent couramment au moins deux langues étrangères », tandis « qu’avec l’arabe seulement, nous ne pouvons pas avancer ».
Et de poursuivre : la question de l’enseignement des langues étrangères devrait être envisagée sous l’angle de l’intérêt de l’élève. « Nous ne devons pas avoir peur des langues étrangères, car elles sont nécessaires et comportent un intérêt pour l’élève », assure-t-il.
Ayouch a ainsi appelé à s’occuper de la langue amazighe également qui fait partie de la culture marocaine. « Nous n’avons que 1023 professeurs enseignant le tamazight. Un nombre suffisant de professeurs devrait être formé dans ce sens, et leur statut social amélioré », a-t-il conclu.