Taofik Belassal - Photo : Publico
La famille du jeune homme a déjà saisi à trois reprises le tribunal espagnol afin qu’il ordonne le rapatriement de son corps. Sans succès. La police marocaine a même confirmé en novembre l’identité de Taofik à la police judiciaire espagnole, après avoir réalisé un test ADN avec la collaboration des membres de sa famille. Mais cela n’a pas rassuré les autorités espagnoles qui exigent des tests complémentaires et plus approfondis, fait savoir Publico.
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Taofik, 23 ans, a été victime des incendies qui ont dévasté les bidonvilles habités par les saisonniers qui participent à la récolte de fraises dans la province de Huelva. Plus de deux ans après sa mort, ses cousins résidant à Mazagón, une ville côtière de Palos, continuent de plaider pour le rapatriement de sa dépouille devant le tribunal de première instance de Moguer. Le corps de Taofik est gardé à Huelva, sous le contrôle de l’Institut médico-légal du Conseil de l’Andalousie, en attendant la décision du tribunal.
Le jeune homme ayant complètement brûlé dans l’incendie, un premier test ADN réalisé en comparant le sien avec celui de l’un de ses cousins, n’a pas été concluant, ce qui avait amené le tribunal espagnol à demander en 2020 par Interpol un nouveau test ADN avec des parents plus directs de Taofik au Maroc.
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Trois mois après cette demande, le Maroc a dénoncé un vice de procédure et exigé de la formuler par une commission rogatoire internationale. Mais un an et demi plus tard, le juge en charge de l’affaire au tribunal de Moguer a été informé par la police judiciaire espagnole que le Maroc a confirmé l’identité de Taofik après avoir réalisé un test ADN avec la famille directe du défunt résidant à Moulay Bousselham, près de Larache. Malgré cela, la police judiciaire continue de demander des rapports d’expertise approfondis prouvant l’identité du défunt, évoquant un « manque de pièces justificatives ».
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La famille de Taofik est désespérée. Elle ne comprend pas la raison de ce « retard ». Tout ce qu’elle veut, c’est qu’on lui remette le corps du jeune homme pour qu’elle puisse l’enterrer dignement au Maroc. « Les droits de la famille à disposer du corps sont bafoués en raison de l’incapacité du système à donner une réponse dans un délai raisonnable », a dénoncé pour sa part, Pepa Suárez, le responsable d’une association de défense des droits de l’Homme à Huelva.