Gazoduc Maroc-Nigéria : 12,5 milliards de dollars pour accélérer sa construction

28 mai 2023 - 16h30 - Economie - Ecrit par : P. A

Le PDG de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), Malam Mele Kyari, partenaire de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) dans la construction du gazoduc Maroc-Nigeria, a annoncé un investissement de 12,5 milliards de dollars, soit 50 % du coût total du projet, pour accélérer sa mise en œuvre.

Le projet de construction du gazoduc Maroc-Nigeria a vu le jour en 2016, mais a commencé à susciter l’intérêt de nombreux pays après la crise énergétique provoquée par la guerre russo-ukrainienne. Les études de faisabilité du projet sont toujours en cours, a indiqué le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva. Le Nigeria, géant gazier de l’Afrique de l’Ouest avec des réserves de 5,66 milliards de mètres cubes, entend fournir environ 3 milliards de mètres cubes de gaz par jour dans le cadre de ce « projet stratégique et réussi pour tous les pays » de la région.

À lire : Le projet gazoduc Maroc-Nigeria avance

Pour le roi Mohammed VI, ce projet est « un plan pour la paix, l’intégration économique africaine et le co-développement pour les générations présentes et futures ». Non seulement le gazoduc Maroc-Nigeria approvisionnera les pays africains, mais il permettra également de desservir l’Europe via le gazoduc Maghreb-Europe, explique Malam Mele Kyari de la NNPC. Le gazoduc partira du Nigeria, traversera le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie avant d’arriver au Maroc, rappelle Atalayar.

À lire : Gazoduc Maroc-Nigeria : la décision finale du Nigeria attendue en 2023

Le royaume abritera 1 672 kilomètres de gazoduc pour approvisionner le Portugal et l’Espagne, ce qui contribuerait à réduire leur dépendance vis-à-vis du gaz algérien. Mais ce défi n’est pas près d’être relevé, la date de démarrage du projet restant jusque-là inconnue. La raison en est que le projet nécessite des investissements colossaux qui seront bientôt bouclés, promet le PDG de NNPC, annonçant la construction d’une centrale électrique à Kaduna et Kano pour réduire les impacts environnementaux du projet et la réhabilitation totale de son réseau de pipeline pour transporter d’importantes quantités d’hydrocarbures vers l’Europe.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Nigéria - Office National des Hydrocarbures et des Mines (Onhym) - Pétrole - Gazoduc Maroc - Nigeria - Gaz

Aller plus loin

Un projet marocain inquiète fortement l’Algérie

Les autorités algériennes redoutent que le projet atlantique africain de gazoduc Maroc-Nigeria lancé par le roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian hypothèque l’avenir du...

Où en est le projet de gazoduc Maroc-Nigeria ?

Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria avance. En attendant la décision finale d’Abuja attendue en 2023, le comité technique a organisé cette semaine une série de réunions à Rabat.

Du nouveau pour le gazoduc Nigeria-Maroc

Le gazoduc Nigeria-Maroc devrait connaitre un tournant majeur dans les prochains mois. Les deux pays auraient prévu de signer un accord multilatéral dans le cadre de ce projet...

Du nouveau pour le projet du gazoduc Nigeria-Maroc

RPS Group, une société basée au Royaume-Uni, qui fournit des services professionnels, se voit confier la réalisation d’un important volet des études du projet gazoduc...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : investissements publics records en 2024

L’investissement public au Maroc devrait s’élever à 335 milliards de dirhams (MMDH) l’année prochaine, d’après la note de présentation du Projet de loi de finances (PLF) 2024. Un effort qui contribuera à améliorer les conditions de vie des populations.

Le Maroc facilite encore plus la création d’entreprise

Le gouvernement marocain a franchi un pas important vers la simplification des démarches administratives pour les entrepreneurs. Jeudi 30 mars, le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de décret fixant les modalités et les procédures de création...

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.

Le Palace de La Mamounia change de mains

Le géant mondial du phosphate, OCP, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’hôtel La Mamounia à la suite de la cession par l’État de sa part dans l’établissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des actifs...

Suppression de la subvention au gaz au Maroc : une réforme indispensable ?

La décision du gouvernement de supprimer la subvention sur le gaz butane est opportune et salutaire en ce sens que ces ressources financières serviront à renforcer l’aide directe aux groupes vulnérables, a déclaré mardi Abdellatif Jouahri, Wali de Bank...

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.

Exploration gazière : nouveau contrat au Maroc

Chariot Limited a annoncé mardi la signature d’un accord pétrolier avec le Maroc pour une nouvelle licence d’exploration en onshore à Loukkos, au large de Larache.

Une importante découverte de gaz au Maroc

SDX Energy a annoncé la découverte d’un important gisement de gaz dans le bassin du Gharb, dont l’exploitation contribuera au développement économique de la région.

Les Marocains paieront plus cher la bonbonne de gaz

Comme décidé par le gouvernement, le prix de la bonbonne de gaz va augmenter dès l’année prochaine. Celle-ci devrait se poursuivre les années suivantes.

Maroc : à quand la hausse du prix des bouteilles de gaz ?

Alors que l’idée d’une augmentation progressive du prix des bouteilles de gaz butane au Maroc agite les esprits, le gouvernement se veut rassurant, mais reste assez vague.