Halima a annoncé sa décision de quitter le mannequinat sur son compte Instagram, rapporte The guardian. Elle a expliqué que son travail dans le secteur de la mode l’a contrainte à compromettre ses convictions religieuses. Sur la toile, celle qui s’est imposée avec son hijab sur les couvertures des magazines et dans les défilés de mode à travers les États-Unis mais aussi l’Europe, a publié une série d’images de sa participation à plusieurs défilés de mode, regrettant les moments où elle avait perdu son identité, manqué le temps de la prière, où elle était recouverte d’un jean comme couvre-tête.
« Je ne peux que me reprocher à moi-même de m’être souciée davantage des opportunités que de ce qui était réellement en jeu. […] Là où je blâme l’industrie est dans le manque de stylistes musulmanes », a-t-elle affirmé. La mannequin musulmane évoque le sentiment provenant du fait d’être « une minorité au sein d’une minorité ». « Grâce au Covid-19 et à la coupure avec l’industrie, j’ai enfin réalisé où je me suis trompée dans mon parcours personnel », ajoute-t-elle.
Toutefois, la Somalienne-américaine se dit disposée à continuer sa carrière de mannequin à condition que son hijab soit bien « visible ». « Si mon hijab ne peut pas être aussi visible, je ne viendrai pas. Ce sera désormais la règle si on veut travailler avec moi », martèle Halima.