Maroc : Jamel debbouze juge « disproportionnée » la condamnation de Brahim Bouhlel

21 juillet 2022 - 12h20 - Culture - Ecrit par : G.A

Jamel Debbouze s’est prononcé une nouvelle fois sur l’affaire Brahim Bouhlel, l’acteur franco-algérien condamné à la prison ferme au Maroc pour avoir publié sur les réseaux sociaux, des vidéos à contenus dégradants pour les femmes et les enfants marocains.

Dans le cadre du bilan de la 10ᵉ édition du Marrakech du rire, Jamel Debbouze a accordé une interview au journal Le Parisien, au cours de laquelle, il est revenu sur l’affaire Brahim Bouhlel, l’acteur franco-algérien condamné à huit mois de prison ferme à Marrakech. Il a profité de l’occasion pour donner son avis sur la justice marocaine.

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Pour lui, une peine de huit mois de prison ferme pour les faits reprochés à Bouhlel, qui en avril 2021, avait publié une vidéo insultante à l’égard des femmes et des enfants marocains sur les réseaux sociaux, est à peine croyable. Jamel Debbouze a jugé que la peine est « disproportionnée » mais insiste sur le fait que la vidéo diffusée avait quelque chose d’inacceptable. « Ça n’était pas qu’une mauvaise blague. Il y a eu atteinte à la vie privée d’enfants », a-t-il souligné.

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Toutefois, il reste convaincu que tout cela aurait pu être évité. « la justice a condamné cet artiste, j’ai trouvé que c’était extrêmement dur, trop dur. Je ne suis pas juge, je regrette cette histoire, qui m’a profondément touché. Je ne vais pas juger la peine, je dis juste que c’est un accident malheureux ».

S’il a été autant peiné par la condamnation de son confrère, pourquoi Jamel Debbouze n’est pas intervenu auprès de la justice marocaine pour l’allègement de la peine ? Très irrité, le patron de Marrakech du rire ne s’en revient pas qu’une telle question lui ait été posée. « Comment voulez-vous que j’intervienne auprès de la justice ? Vous pensez que c’est une épicerie, le Maroc ou quoi ? » a-t-il répondu.

À lire : Brahim Bouhlel se résigne

Jamel Debbouze en a profité pour souligner qu’il n’y a pas d’amalgame à se faire sur ses relations avec le Maroc. « Moi, le Maroc m’a porté, c’est mon premier public, ce sont les associations marocaines qui sont venues me voir jouer à Nanterre, qui m’ont emmené en tournée, c’est la Banque Populaire marocaine qui m’a aidé à imprimer mes premiers tracts. Ce pays a été le premier à m’aider dans mon propre pays, en France. Ce festival, c’est une manière de lui dire merci ».

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