Créé en 2019, le collectif « Les hors–la–loi » œuvre pour la suppression de l’article 490 du Code pénal, qui punit les relations sexuelles consensuelles hors mariage, de même que l’article 489 du même Code qui considère comme crimes les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe. Ainsi, les militants du collectif comptent sur les nouveaux parlementaires pour obtenir gain de cause.
La coalition compte sur les jeunes parlementaires d’autant plus que « le nouveau modèle de développement a émis ses recommandations dans ce domaine », a déclaré à Hespress sa coordinatrice, Karima Nader. « Le collectif appelle ces élites […] à adopter de nouvelles idées conformes aux conventions internationales, sur la base des recommandations du mémorandum du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) qui s’est arrêté sur les chapitres relatifs aux libertés individuelles dans le Code pénal », a-t-elle ajouté.
Il faut noter que même le Conseil national des droits de l’homme a exigé que ces articles prennent en compte les recommandations de la Constitution de 2011, qui se base sur le renouvellement du discours pour se pencher sur les questions des libertés individuelles. D’ailleurs, « le collectif hors-la-loi est aujourd’hui devenu plus enthousiaste afin de communiquer avec les nouvelles élites, et élargir le débat public sur les libertés individuelles, dans le but de modifier les articles du Code pénal, qui est toujours en discussion entre partis politiques, et travailler ainsi sur d’autres dossiers dans les années à venir », a conclu Karima Nader.