Libertés individuelles : les « Hors-la-loi » reviennent à la charge

13 septembre 2021 - 11h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

Les « Hors-la-loi » comptent sur le nouveau parlement pour faire aboutir leurs propositions pour la défense des libertés individuelles. Le Collectif appelle les nouveaux parlementaires, « à construire une vraie démocratie et une vraie égalité ».

Créé en 2019, le collectif « Les hors–la–loi » œuvre pour la suppression de l’article 490 du Code pénal, qui punit les relations sexuelles consensuelles hors mariage, de même que l’article 489 du même Code qui considère comme crimes les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe. Ainsi, les militants du collectif comptent sur les nouveaux parlementaires pour obtenir gain de cause.

La coalition compte sur les jeunes parlementaires d’autant plus que « le nouveau modèle de développement a émis ses recommandations dans ce domaine », a déclaré à Hespress sa coordinatrice, Karima Nader. « Le collectif appelle ces élites […] à adopter de nouvelles idées conformes aux conventions internationales, sur la base des recommandations du mémorandum du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) qui s’est arrêté sur les chapitres relatifs aux libertés individuelles dans le Code pénal », a-t-elle ajouté.

Il faut noter que même le Conseil national des droits de l’homme a exigé que ces articles prennent en compte les recommandations de la Constitution de 2011, qui se base sur le renouvellement du discours pour se pencher sur les questions des libertés individuelles. D’ailleurs, « le collectif hors-la-loi est aujourd’hui devenu plus enthousiaste afin de communiquer avec les nouvelles élites, et élargir le débat public sur les libertés individuelles, dans le but de modifier les articles du Code pénal, qui est toujours en discussion entre partis politiques, et travailler ainsi sur d’autres dossiers dans les années à venir », a conclu Karima Nader.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Lois - Jeunesse - Conseil national des droits de l’Homme (cndh) - Constitution marocaine - Sexualité - Parlement marocain

Aller plus loin

Relations hors mariage au Maroc : appel à l’abrogation de l’article 490

Les membres du collectif 490 sont montés à nouveau au créneau pour réclamer « l’abrogation pure et simple » de l’article 490 qui participe « significativement au sentiment...

Les Marocains très divisés sur les relations hors mariage

Un Marocain sur deux estime que les relations sexuelles hors mariage relèvent des libertés individuelles, selon une étude qui vient d’être publiée.

Libertés religieuses : les États-Unis félicitent les avancées du Maroc

Les États-Unis ont salué l’enracinement de la démocratie au Maroc, notamment les « progrès notables » enregistrés dans le domaine des libertés religieuses.

Mustapha Ramid s’exprime sur les libertés individuelles

Le projet de loi d’amendement du code pénal au Parlement continue de faire des vagues. Alors que bon nombre de dirigeants de partis politiques réunis à Salé, samedi dernier,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les MRE pas près de voter

Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Maroc : les hammams traditionnels en péril

La députée Loubna Sghiri, membre du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, alerte sur la précarité au travail qui touche les travailleuses et travailleurs des hammams traditionnels dont le nombre de jours de travail a été...

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Vols annulés : la colère monte contre Royal Air Maroc

Un député du Parti authenticité et modernité (PAM) a interpelé le gouvernement marocain au sujet des reports ou annulations de vols répétés de Royal Air Maroc ces derniers temps, causant des désagréments à ses clients.

Les jeunes Marocains se désintéressent du mariage

Alors que le Maroc devrait connaître une diminution de sa population active et une augmentation du taux de vieillissement, les jeunes montrent de plus en plus un désintérêt pour le mariage et la procréation en raison de la cherté de la vie. Le projet...

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Maroc : une taxe de 30% sur les « Iphone »

Les députés de la majorité parlementaire désapprouvent l’augmentation de 2,5 % à 30 % des droits de douane sur les smartphones importés, prévue dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Certains plaident pour une taxe sur les téléphones de luxe,...

Au Maroc, des régions sans Internet

La faiblesse du réseau Internet et du débit dans les zones rurales et montagneuses et dans la province de Khénifra en particulier préoccupent la députée Saadia Amahzoune, du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des...