Dans un communiqué diffusé dimanche, l’association marocaine a indiqué qu’elle « suit de près » cette affaire « ignoble » qui a éclaté en plein mois de ramadan. L’ancien diplomate, octogénaire, a porté plainte contre une présumée prostituée, qui se trouve être une mineure, pour le vol de son téléphone personnel. Accusé de « traite des êtres humains » et « viol sur mineurs », il a été placé en détention à la prison locale El Arjat 2, avant d’être entendu par le juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat qui a décidé de le poursuivre en état de liberté.
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« Les faits incriminés sont en parfaite contradiction avec les responsabilités diplomatiques, qui nécessitent une déontologie, vis-à-vis du pays représenté, à savoir le Maroc », critique l’ONG présidée par Najat Anwar qui « exhorte les services sécuritaires à approfondir davantage leurs investigations pour identifier d’éventuels complices ». Elle souhaite également « l’application des peines maximales, envers toute personne ayant exploité sexuellement un enfant mineur » afin de « dissuader tout pédophile qui oserait abuser de nos enfants ».
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La mineure accusée du vol du téléphone de l’ancien diplomate a été localisée et arrêtée par les enquêteurs. Elle est passée aux aveux, soulignant que son intention était de « se protéger et protéger ses amies » mineures du prévenu qui les aurait filmées avec son téléphone « dans des positions sexuelles ». Selon ses dires, l’ambassadeur les soumettait à une exploitation sexuelle dans sa résidence située dans le quartier Souissi à Rabat, en échange de sommes d’argent. La femme de l’ex-diplomate, également entendue par la police, a avoué être au courant des « pratiques perverses de son mari ».