Dans un récent document, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a passé au peigne fin l’évolution de la situation dans le monde. C’est un document qui a pour objectif de "comprendre le coronavirus et de faire le point pour mesurer son impact sur l’économie mondiale et ses implications sur le secteur du tourisme", précise l’ONMT qui souligne que dans le monde, l’industrie du tourisme est quasiment à l’arrêt (−90 % en termes de booking).
Selon aujourdhui.ma, c’est en se basant sur Eurocontrol, que l’Office indique qu’au niveau des capacités aériennes en février-mars 2020, "le Maroc a enregistré une baisse de −96 %, la France −88 %, l’Espagne −87 %, l’Allemagne −86 %, le Royaume-Uni −82 %, et la Turquie −81 %. Pour ce qui est du comportement observé au niveau des achats, une étude menée par le cabinet BCG au Royaume-Uni, en Allemagne, aux États-Unis, au Canada, en Italie et en France, a révélé que "le voyage est la première dépense que les ménages veulent réduire alors que le budget alloué aux équipements de maison (sport), nourriture, médicaments et hygiène, devrait augmenter considérablement".
L’Organisation mondiale du tourisme a pour sa part indiqué que les restrictions de voyages à cause du covid-19 dans le monde, vont se traduire par "une baisse de 20 à 30 % des arrivées de touristes internationaux en 2020 par rapport à 2019". En ce qui concerne les recettes touristiques, la même source prévoit une baisse de 300 à 450 milliards de dollars, "équivalent à près d’un tiers des 1 500 milliards de dollars de recettes générées en 2019", est-il précisé.
L’Association du transport aérien international (IATA), a quant à elle fait le point des pertes et parle de "252 milliards de dollars cette année dans le secteur du transport aérien". Il est nécessaire selon l’OMT, que l’après-crise soit préparée de façon consciencieuse. Et pour ce faire, elle recommande de "diversifier les marchés, les produits et les services, d’investir dans les systèmes d’analyse des marchés et la transformation numérique, de renforcer la gouvernance du tourisme à tous les niveaux, de se préparer aux crises, d’améliorer la résilience et de veiller à inclure le tourisme dans le mécanisme et les systèmes d’urgence nationaux, d’investir dans le capital humain et la mise en valeur des talents, d’inscrire solidement le tourisme durable parmi les priorités nationales ou encore passer à l’économie circulaire et s’approprier les objectifs de développement durable".