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Amina, une jeune étudiante italienne de 21 ans d’origine marocaine, partage ses expériences en tant que musulmane et marocaine en Italie dans le cadre d’un projet de recherche appelé MIDIC. Ce projet étudie comment les descendants de migrants comprennent et font face à l’interaction interculturelle, les défis de l’islamophobie et de la xénophobie, mais aussi les enrichissements culturels qu’elle a pu découvrir en tant que femme musulmane marocaine.
En Italie comme tout autre pays d’Europe, le port du voile peut être préjudiciable. « Je sais que si je le portais, je ne trouverais pas de travail ou, en tout cas, pas le travail que je veux. C’est triste. Nous parlons beaucoup de liberté, mais la liberté signifie pouvoir choisir, y compris de porter ou non un voile », a déclaré à Italics Magazine Amina, une Marocaine de confession musulmane née en Italie interviewée dans le cadre du projet de recherche MIDIC – Migrant descendants’ intercultural competence – and their recognition in the English and Italian labor market (GA 841716 et GA 874979), financé par la Commission européenne dans le cadre du programme Horizon 2020, Marie Sklodowska-Curie.
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Pour étayer son argumentaire, elle confie qu’elle connait des filles à qui l’on a interdit de porter le voile sur leur lieu de travail. « Elles ont accepté, mais ce n’est pas bien, car cela signifie renoncer à une partie importante de soi-même », déplore celle qui a grandi dans la province de Lodi, en Lombardie et possède les nationalités italienne et marocaine. Elle se souvient de l’époque où elle sortait avec un voile pour aller à la mosquée, surtout de la façon dont les gens la regardaient. « On me posait alors des questions bizarres : ‘Est-ce que quelqu’un t’a forcée à le faire ?’. Un peu comme lorsqu’à l’école, pendant le ramadan, on me disait : « Allez, mange, de toute façon personne ne peut te voir ! »
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L’image dégradante qu’on présente des musulmans à la télévision est loin d’impacter négativement la jeune femme de 21 ans. « Le fait d’être la fille de personnes qui ont d’autres origines m’a aidée à raisonner. À la télévision, ils donnent une image déformée des musulmans, comme si nous étions tous… je ne sais pas… des talibans. J’ai donc appris à ne pas prendre pour argent comptant ce que disent les gens ou les médias, mais à analyser et à approfondir avant de me forger une opinion. »
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« Par exemple, je me suis toujours demandé pourquoi, dans certains cas, l’origine d’un criminel est mise en évidence et dans d’autres non. Avez-vous déjà entendu aux informations « un Italien tue » ou « un Américain tue » ? », s’interroge Amina.
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