Dans son arrêt, la cour de cassation a jugé « qu’il n’y a pas lieu de faire droit à la requête » en date du 20 janvier du procureur général près la cour d’appel d’Orléans qui avançait des « raisons structurelles et conjoncturelles », notamment le manque de moyens de la cour, pour demander de « repousser le procès ». La mère de la petite fille dont le corps avait été retrouvé dans un fossé de l’autoroute A10 près de Blois en août 1987 est poursuivie pour « torture et actes de barbarie ayant entraîné la mort » et son père pour « complicité », rappelle Ouest-France.
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Le procès des parents de la fillette ne pourrait se tenir « avant la fin de 2026 ou début 2027 », notamment pour des raisons « liées à l’état de santé » de magistrats, ou au siège de la cour qui ne serait pas adapté à ce « procès très médiatique », arguait le parquet général. En raison de son visage tuméfié, l’identité de la petite fille n’avait pas été établie jusqu’à son inhumation au cimetière du village avec l’épitaphe « Ici repose un ange ». il aura fallu trente bonnes années pour que les enquêteurs découvrent qu’il s’agissait de la petite Inass, d’origine marocaine.
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C’est grâce à l’ADN de son frère, arrêté en 2016 dans une affaire de violence, que les enquêteurs ont réussi à remonter aux parents de la petite fille. D’origine marocaine, le couple qui a eu sept enfants, avait été mis en examen en 2018 pour « meurtre », « recel de cadavre » et « violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans ». Aujourd’hui âgés de 71 et 73 ans, ils seront jugés pour « torture et actes de barbarie ayant entraîné la mort » pour la mère et « complicité » pour le père.