Un faux neveu de Brigitte Macron sollicitait des avantages dans un palace marocain

25 octobre 2021 - 21h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Un escroc s’est fait passer pour le neveu de Brigitte Macron pour obtenir des avantages notamment dans un établissement hôtelier de Marrakech. Poursuivis pour tentatives d’escroqueries et usurpations d’identité, l’homme et sa complice vont comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris demain mardi et mercredi.

Thibault L., 35 ans, s’est fait passer pour le neveu de Brigitte Macron, le directeur de cabinet de la Première dame, Pierre-Olivier Costa pour bénéficier d’avantages notamment dans des nuits dans des palaces ou des places pour le Grand Prix de Formule 1 d’Australie lors de ses voyages en 2018, rapporte Le Parisien. Une fois, un établissement hôtelier de Marrakech a contacté le bureau de Pierre-Olivier Costa pour lui confirmer avoir reçu son mail, envoyé depuis l’adresse dir.cab@presidence-france.fr. Une fausse adresse mail utilisée par l’escroc.

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Les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) ont commencé à enquêter sur Thibault L. et ont découvert qu’il a aussi usurpé l’identité de Patrick Strzoda pour obtenir des avantages dans un palace marocain ou auprès de la compagnie Air China. Il n’avait pas agi tout seul. Anne-Sophie K. est sa complice. Celle-ci aurait appuyé les demandes.

« Le mode opératoire se caractérise par un mécanisme de renvois mutuels de référence entre les deux mis en examen, explique le juge Pascal Gastineau dans son ordonnance de renvoi. L’idée est apparemment de rendre plus crédible une démarche qui associe plusieurs personnes dans des rôles différents : secrétaire de Mme Macron, directeur de cabinet, neveu… »

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Fin mars 2018, les deux complices avaient contacté le constructeur de véhicules électriques Tesla pour lui faire part du souhait de la première dame d’« intégrer une Tesla dans la flotte de l’Élysée ». Aussi, avaient-ils tenté d’obtenir une carte « club 2000 » ou Émirates arabes unis, afin d’avoir des billets d’avions gratuits, de se faire offrir des vêtements Tom Ford ou de privatiser le spa du Ritz, est-il précisé. « Nombre d’escroqueries ont échoué et le préjudice financier reste limité ».

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