Prénoms interdits : le ministre de l’Intérieur promet une nouvelle circulaire

26 septembre 2012 - 12h54 - Maroc - Ecrit par : J.L

Mohand Laenser, ministre de l’Intérieur a démenti mardi les informations selon lesquelles son département interdit l’inscription de prénoms amazighs dans les registres d’Etat civil.

Le ministre a même affirmé que son département a adressé une circulaire aux autorités concernées à travers le pays, autorisant l’inscription des prénoms berbères.

Laenser a également expliqué au quotidien Al Haraka, organe de son parti, le Mouvement Populaire, que les interdictions de prénoms amazighs par certains consulats du Maroc en Europe, étaient des "exceptions".

Ces prénoms auraient été interdits parce qu’incompréhensibles, étranges ou ont une signification pouvant nuire aux enfants qui les portent, d’après le ministre, ajoutant : "franchement, moi-même en tant qu’Amazigh, je ne comprends pas la signification de certains prénoms".

Le ministère de l’Intérieur travaillerait selon lui, à une nouvelle circulaire intimant aux services concernés de ne pas interdire les prénoms amazighs, s’ils sont compréhensibles.

Une source bien informée contactée par Bladi.net, affirme pourtant que les bureaux d’Etat civil doivent impérativement consulter "Al Kachaf", une base de données des prénoms autorisés par le ministère de l’Intérieur, avant d’inscrire le prénom d’un enfant.

• Voir les prénoms féminins autorisés au Maroc
• Voir les prénoms masculins autorisés au Maroc

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Droits et Justice - Ambassades et consulats - Driss Basri - Mohand Laenser - Liste des prénoms marocains - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Prénoms amazighs : le ministère de l’Intérieur dément toute discrimination

Face à la multiplication des affaires des communes refusant d’inscrire les prénoms amazighs, le ministère de l’Intérieur vient de réagir, balayant toute supposée discrimination...

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Plaintes de MRE : 96 % de satisfaction selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

En 2022, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a traité près de 96 % des doléances présentées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), selon un rapport de l’institution. Sur un total de 527 plaintes déposées, 505 ont été traitées par...

Un ancien ministre interdit de quitter le Maroc après ses propos sur le roi Mohammed VI

Les autorités marocaines ont interdit à l’ancien ministre Mohamed Ziane de quitter le royaume, après ses déclarations contre le roi Mohammed VI dont il dénonçait l’absence prolongée.

Maroc : vers la généralisation de la vidéosurveillance dans les villes

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a annoncé la généralisation de l’installation de systèmes de vidéosurveillance afin de renforcer la sécurité dans les villes et provinces du Maroc.

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

La chanteuse Fatima Tabaamrant menacée par un salafiste

Alors qu’elle fait l’objet d’attaques verbales de la part d’un prédicateur salafiste, l’icône de l’art amazigh, Fatima Tabaamrant, ancienne députée RNI, vient de recevoir le soutien du parti d’Aziz Akhannouch.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maroc : révocation en vue des députés poursuivis par la justice

Les députés poursuivis par la justice pour détournement ou dilapidation de fonds au Maroc pourraient être déchus de leurs mandats. La Chambre des représentants s’apprête à voter des amendements dans ce sens.