Le procès le journaliste Omar Radi, pour « ébriété publique » avec « injures » avec un de ses collègues Imad Stitou, lui, en liberté, s’est ouvert jeudi devant le tribunal de première instance de Casablanca avant d’être immédiatement renvoyé au 29 octobre.
Les deux hommes avaient été interpellés début juillet suite une altercation avec deux caméramen de la web télévision Chouf TV qui les filmaient à la sortie d’un bar de Casablanca. Le journaliste et militant se disait « harcelé » par des médias réputés proches des milieux sécuritaires, au premier rang desquels Chouf TV.
Depuis son arrestation pour la double affaire de viol et d’espionnage, c’est seulement mardi qu’Omar Radi a été interrogé pour la première fois par un juge d’instruction.
L’enquête pour « espionnage » a été ouverte fin juin après la publication d’un rapport d’Amnesty International qui faisait état de l’espionnage de son téléphone par les officiels. Ce que Rabat n’a toujours pas reconnu, trouvant Amnesty dans une « campagne internationale de diffamation ».
Quant à l’enquête pour viol, elle a été ouverte un mois plus tard, sur plainte d’une de ses collègues et amies. Si Omar Radi parle de « relations librement consenties », la plaignante affirme qu’elle n’y était pas favorable, martelant dans plusieurs médias son droit à « défendre sa dignité » et obtenir justice.
Jeudi, les avocats du journaliste ont demandé, une audience en présentiel le 29 octobre, avec « la présence de tous les protagonistes au tribunal » au lieu de l’audience à distance prévue. Les autorités judiciaires ont déployé le distanciel pour limiter les risques sanitaires liés à la pandémie du coronavirus.