Remaniement ministériel au Maroc : les noms qui circulent

16 mai 2015 - 13h08 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Le remaniement ministériel prévu vendredi lors du conseil du gouvernement présidé par le roi Mohammed VI, n’a pas eu lieu. Les noms des successeurs des ministres Soumia Benkhaldoun, El Habib Choubani, Abdelâdim El Guerrouj et Mohamed Ouzzine n’ont pas été annoncés.

A l’origine de ce retard, les partis politiques de la majorité qui n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la prochaine équipe gouvernementale, rapportent certaines sources.

Une lutte acharnée opposerait les partis de la coalition gouvernementale quant au choix des départements que chacun veut diriger. Conciliateur comme à son accoutumée, le chef de l’exécutif Abdelilah Benkirane veut satisfaire tout le monde.

Ces partis veulent saisir cette occasion pour s’affirmer sur la scène politique du royaume, l’intérêt général du pays et des citoyens qu’ils sont censés représenter, étant leur dernier souci, souligne non sans amertume un député du Parti Justice et Développement (PJD).

Remaniement, les noms qui circulent

Le roi Mohammed VI a chargé le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de proposer des remplaçants aux ministres déchargés de leurs fonctions, mais les négociations avec les partis de la majorité semblent encore être bloquées par les bas calculs politiciens.

Ce remaniement pourrait toucher même le ministère des Affaires étrangères dont le dirigeant actuel Salahdine Mezouar pourrait devenir ministre d’Etat sans portefeuille, pour qu’il puisse, dit-on, se consacrer davantage aux affaires de son parti le Rassemblement National des Indépendants (RNI), à l’approche des échéances électorales.

Parmi les noms fortement pressentis pour remplacer El Habib Choubani, ministre sortant chargé des relations avec le parlement et la société civile figure celui de Saâdeddine El Othmani.

Ce choix n’est pas fortuit, le parti islamiste veut ainsi profiter de l’expérience de l’homme sage du PJD et de ses excellentes relations avec les dirigeants de l’opposition, pour apaiser les tensions au sein du parlement.

Au parti islamiste, les noms qui reviennent sont ceux de Abdelali Hamidine, Abdellah Bouanou, Said Khairoune, Abdelaziz Ammari. Les ministres du Mouvement Populaire dominé par le trio Mohand Laenser, Mohamed Ouzzine et sa belle-mère Halima Assali, ne devraient pas changer au même titre que ceux du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).

Benkirane en perte de popularité espérait même réduire le nombre de ministères en fusionnant plusieurs départements pour faire passer le message d’austérité auprès de son électorat, mais cette option avait été catégoriquement refusée par certains partis de la majorité.

La version trois du gouvernement Benkirane devrait être dévoilée dans les prochains jours. Le dernier remaniement marqué par les conflits profonds opposant les partis politiques marocains avait duré plusieurs mois.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Salaheddine Mezouar - Saâdeddine El Othmani - Elhabib Choubani - Gouvernement marocain - Soumia Benkhaldoun - Abdellah Bouanou - Abdelaziz El Omari - Said Khairoune - Abdelali Hamiedine

Aller plus loin

Une histoire d’amour entre deux ministres inquiète Benkirane

Une histoire d’amour entre un ministre et une ministre déléguée au gouvernement marocain inquiète au plus haut niveau le chef de l’exécutif Abdelilah Benkirane. La relation des...

Indigestion de chocolat au gouvernement Benkirane

Le gouvernement Benkirane aurait du mal à digérer le chocolat du ministre Abdelâdim El Guerrouj. L’exécutif prônant l’austérité pour sortir de la crise dans laquelle est plongé...

Maroc : quand amour et chocolat font vaciller le gouvernement

Le remaniement ministériel du gouvernement attendu depuis janvier dernier suite au scandale de la raclette du complexe sportif Moulay Abdallah de Rabat, a été finalement décidé...

Maroc : le divorce d’une ministre devient une affaire politique

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, "en manque d’inspiration", a fait du divorce de la ministre Soumia Benkhaldoun une affaire politique. Le controversé...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Les Marocains paieront plus cher la bonbonne de gaz

Comme décidé par le gouvernement, le prix de la bonbonne de gaz va augmenter dès l’année prochaine. Celle-ci devrait se poursuivre les années suivantes.

Maroc : des aides publiques détournées

Malgré les efforts déployés par l’État, les détournements des aides publiques se multiplient au point d’aggraver les conditions de vie des couches sociales défavorisées.

Suppression de la subvention au gaz au Maroc : une réforme indispensable ?

La décision du gouvernement de supprimer la subvention sur le gaz butane est opportune et salutaire en ce sens que ces ressources financières serviront à renforcer l’aide directe aux groupes vulnérables, a déclaré mardi Abdellatif Jouahri, Wali de Bank...

Maroc : remaniement ministériel imminent

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.

Homosexualité, adultère… au Maroc : la mis en garde d’Abdelilah Benkirane

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué, jeudi, lors du 18ᵉ forum national de la jeunesse de son parti, les récentes déclarations du ministre de la Justice appelant à une...

Maroc : des amendes jusqu’à 10 000 dirhams pour les fumeurs ?

Préoccupée par la croissance du tabagisme au sein de la société, de son impact sur la santé publique et de l’économie marocaine, le groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la Chambre des représentants, présente une proposition de loi...

Maroc : « Moul l’hanout », la fin du cash ?

Le gouvernement marocain travaille à la généralisation du paiement électronique auprès de toutes les catégories de la société. Les petits commerçants, communément appelés au Maroc « Moul l’hanout » sont désormais concernés.

Les MRE très attendus cet été pour booster l’immobilier

Les initiatives gouvernementales et le retour massif des Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent à la relance du marché de l’immobilier marocain.