Les prix des billets d’avion entre le Canada, les États-Unis et le Maroc varient entre 23 000 et 26 000 dirhams (environ 2 100 à 2 400 euros) pendant la période estivale, alors qu’ils n’excèdent pas 10 000 dirhams (environ 900 euros) le reste de l’année. À comparer aux prix pratiqués par d’autres compagnies aériennes desservant les mêmes destinations, ceux de Royal Air Maroc (Maroc) sont trop élevés.
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Un « état d’insatisfaction et d’indignation » règne au sein de la communauté marocaine à l’étranger, fait savoir Naima El Fathaoui, députée du Parti de la justice et du développement (PJD), dans une question adressée au ministre des Transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil. Se sentant « privés de la possibilité de voyager dans leur pays d’origine et de retrouver leurs proches », certains d’entre eux ont lancé une pétition sur le site Change.org – déjà plus de 8 600 signatures recueillies – pour appeler les ministères des Transports et du Tourisme, à intervenir pour une réduction des tarifs des billets. De leur côté, les parlementaires voudraient connaître les mesures que prend le gouvernement pour résoudre cette problématique et favoriser la mobilité des MRE.
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Lors de la réunion du groupe chargé de préparer la session annuelle d’évaluation des politiques publiques dans le domaine du tourisme fin mai à la Chambre des Conseillers, Mohamed Abdeljalil a tenté de justifier la flambée des prix des billets proposés par RAM. « Le transport intérieur a connu un recul parce que la compagnie Royal Air Maroc (RAM) a été contrainte de rendre un certain nombre d’avions pendant la crise du Covid-19 à la demande du gouvernement précédent pour des raisons financières. » Il ressort de ses explications que le gouvernement précédent avait demandées à RAM de remettre sur le marché 10 avions, pour garantir l’équilibre financier, car il se trouvait dans l’incapacité de soutenir financièrement la compagnie pour l’achat de ces appareils pendant la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, Royal Air Maroc (RAM) est en train de récupérer ces avions. Mais l’achat de ces appareils reviendra plus cher à la compagnie en raison d’une pénurie importante d’avions sur le marché mondial. Leur acquisition dans ce contexte de cherté ne permet pas de proposer des billets d’avion à des prix abordables, et par conséquent, les avions ne seront pas remplis, a redouté le ministre.