Le Maroc craint le surtourisme
Le Maroc redoute un surtourisme lors de la coupe du monde 2030 qu’il co-organisera en compagnie de l’Espagne et du Portugal et cherche à l’éviter à tout prix.
Les prochaines années s’annoncent difficiles pour le tourisme marocain en raison du changement climatique. C’est ce que révèle une étude récente de la Banque mondiale.
Le tourisme marocain subira de plein fouet les effets néfastes du changement climatique. Cela se manifestera par la baisse du nombre de touristes se rendant au Maroc. D’après une étude réalisée par la banque mondiale, le changement climatique entraîne une augmentation des températures et une aggravation des conditions météorologiques, ce qui pourrait inciter les touristes à changer de destination. La côte marocaine, qui abrite environ 80 % des industries du pays et contribue à environ 60 % du produit intérieur brut (PIB), est particulièrement exposée aux risques liés aux effets du changement climatique, a indiqué la banque mondiale.
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En conséquence, une diminution du nombre de touristes entrants comprise entre 8 % et 18 %, due au changement climatique, pourrait entraîner des pertes d’emplois comprises entre 14 % et 32 % dans les hôtels et les restaurants d’ici 2035. « Les petites entreprises, qui manquent souvent des capacités financières nécessaires pour faire face aux grandes crises, risquent fortement de devoir fermer leurs portes », alerte le rapport. D’autres sous-secteurs, tels que les arts, les divertissements, les transports et les autres services, seront gravement touchés en raison de la baisse des dépenses touristiques provoquée par le changement climatique, précise l’étude.
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Pour prévenir cette situation, la Banque mondiale souligne la nécessité pour le secteur du tourisme côtier au Maroc de développer sa résilience, en particulier pour les micro, petites et moyennes entreprises. Le renforcement de la résilience nécessite de préparer les infrastructures touristiques à mieux supporter les températures élevées et de transformer les offres touristiques côtières actuelles en modèles plus durables et résilients, suggère le rapport.
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La banque mondiale formule des recommandations qui pourraient aider le gouvernement marocain à mettre en œuvre la feuille de route stratégique ambitieuse du tourisme 2023-2026, notamment les investissements, les cadres politiques et institutionnels, le développement du tourisme écologique, ainsi que l’utilisation de matériaux de construction traditionnels et de techniques de refroidissement.
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