Un mariage interdit au Maroc, on lui reproche d’être trop luxueux

28 août 2025 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Redoutant un scénario similaire au somptueux mariage du trafiquant de drogue dénommé Moussa à Nador, les services du ministère de l’Intérieur à M’diq ont interdit l’organisation d’un mariage grandiose dans une villa près de Tétouan. La famille concernée, celle d’un notable local bien connu, menace de saisir la justice.

Le mariage somptueux que la famille d’un notable bien connu organisait dans une villa près de Tétouan n’a plus eu lieu en raison d’une décision d’interdiction prise par les services du ministère de l’Intérieur à M’diq. Cette décision administrative fait suite à la réception de plusieurs rapports de renseignements faisant état de la participation de chanteurs célèbres, de personnalités influentes et de notables de la région du Nord, rapporte Al Akhbar. Les autorités redoutent l’organisation de noces spectaculaires à l’image du scandale du mariage du trafiquant de drogue dénommé Moussa à Nador », qui a fait tomber de hauts responsables de la gendarmerie royale.

À lire : Maroc : Le mariage d’un baron de la drogue fait tomber un haut reponsable de la Gendarmerie

Plusieurs violations, dont la transformation illégale du domaine privé en salle des fêtes, l’installation de chapiteaux géants et la mise en place d’équipements destinés à des cérémonies de grande ampleur, sans aucune autorisation préalable et en dehors du cadre légal, ont poussé les autorités à prendre cette décision administrative. Celle-ci a été transmise par écrit au représentant du propriétaire de la villa. Même la présence d’un avocat du barreau de Tétouan et d’un huissier de justice venus constater les faits n’a pas convaincu les autorités locales. Celles-ci ont exigé le démontage immédiat des installations, allant jusqu’à menacer de saisir le matériel en cas de refus.

À lire : Maroc : Le mariage d’un baron de la drogue fait scandale

Certains intermédiaires ont entrepris une médiation. Sans succès. Même la proposition des organisateurs de réduire l’envergure de la fête, de limiter le nombre d’artistes et d’invités et de renoncer aux feux d’artifice ou aux tirs de fusil de chasse, pratiques parfois observées lors de mariages huppés au Nord du royaume, n’a pas reçu l’assentiment des autorités. Du côté de la famille du notable, c’est le mécontentement. Elle menace de saisir la justice et réclame plusieurs millions de dirhams de dédommagements pour rupture de contrats passés avec des artistes de renom, des traiteurs et des sociétés spécialisées.

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