Les banques marocaines rentables au 1ᵉʳ semestre 2021

15 septembre 2021 - 06h35 - Economie - Ecrit par : A.T

Dans un contexte marqué par une crise sanitaire et économique inédite, les banques marocaines ont conduit de façon résiliente leurs activités et affichent une performance satisfaisante au terme du premier semestre de cette année. L’amélioration générale des indicateurs de résultats vient confirmer l’efficacité de la stratégie de reprise mise en œuvre par les autorités marocaines.

Le secteur bancaire affiche un résultat net en hausse de 3 % à fin juin de cette année porté par un accroissement du Produit Net Bancaire (PNB) de près de 200 milliards, en hausse de 18 % et la maîtrise du coût du risque de crédit au cours de la même période. Il s’établit à 1123 milliards de DH, rapporte Lavie eco

Alors que l’ensemble des secteurs de l’économie marocaine, ou presque, connaît un brusque ralentissement et que le manque de visibilité accentue la difficulté, l’encours des crédits des banques s’est amélioré pour toutes les banques de la place, excepté pour Bank of Africa, relève le journal.

Dans le détail, l’encours des crédits a baissé de 1,2 % à 193,4 milliards de DH à Bank of Africa et celui de la BMCI s’est contracté de 5,2 % à 52,8 milliards de DH. Attijariwafa bank a vu son encours augmenter de 3,6 % à 342 milliards de DH, quand la BCP l’a fait progresser de 1 % à 227 milliards de DH.

Cette performance est obtenue grâce aux mesures de soutien mises en place par le gouvernement et appliquées par les banques, en réponse à la crise sanitaire. Allusion faite principalement aux crédits Relance et Oxygène. Pour les premiers, ce sont plus de 50 000 entreprises qui en ont bénéficié avec un encours de 5 milliards de DH à fin juin de cette année, contre 49 500 bénéficiaires pour les seconds, représentant un encours de 17,7 milliards de DH.

A lire :Carton plein pour les banques marocaines à l’étranger

S’agissant de l’encours des dépôts, il a également évolué positivement. La quasi-totalité des banques a noté une augmentation, note la publication, précisant que les banques ont mené une politique commerciale active et concurrentielle, basée entre autres sur une offre incluant les services digitaux, puisque le canal digital des services bancaires a montré tout son intérêt lors de cette pandémie.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Politique économique - Banques - Ministère de l’Economie et des Finances

Aller plus loin

Maroc : les banques durcissent les conditions de prêt

Les banques prêteront de moins en moins aux ménages au Maroc. Après le constat du net ralentissement du rythme de remboursement, elles durcissent les conditions d’octroi de...

Moody’s dégrade la note de 4 banques marocaines

Quatre banques marocaines autrefois stables, sont désormais en perspective négative. Moody’s vient de confirmer la notation Ba1 des dépôts à long terme de ces banques.

Les banques marocaines ont résisté à la crise sanitaire

Les banques marocaines ont été résilientes pendant la crise sanitaire liée au Covid-19, selon un rapport de la Banque centrale du royaume.

Les banques marocaines mises en garde contre les cyberattaques

Les institutions financières marocaines ne sont pas épargnées par des cyberattaques qui deviennent fréquentes ces dernières années. Bank-Al Maghrib met l’accent sur quelques...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’Europe cherche à bloquer les transferts des MRE

Face à la hausse continue des transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) vers le Maroc, l’Union européenne s’apprête à prendre une directive pour réduire ces transferts via les banques marocaines implantées en Europe.

L’Europe menace les transferts des MRE vers le Maroc

Inquiets de l’impact de la directive européenne encadrant la présence des banques étrangères sur le sol de l’Union européenne (UE) sur les flux des transferts des MRE, Bank Al-Maghrib (BAM), plusieurs banques, le ministère des Affaires étrangères et de...

Le Maroc face à l’impossible recouvrement des amendes

Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a déclaré vendredi que le montant des amendes pour trafic de drogues et autres délits, en attente de recouvrement par l’administration des douanes, est estimé à 800 milliards de dirhams.

Maroc : très (très) cher gaz

Les subventions pour le gaz butane coûtent chaque année plus de 15 milliards de dirhams à l’État marocain, a indiqué en début de semaine Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Maroc : une taxe pour les plus riches

Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune à la Chambre des conseillers.

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Crédits immobiliers : un scandale secoue une grande banque à Casablanca

Les services de contrôle interne d’un grand groupe bancaire basé à Casablanca ont découvert des irrégularités dans l’octroi de crédits immobiliers à certains clients. Des directeurs d’agences commerciales, responsables de la clientèle et analystes de...

Flexibilité du dirham : le Maroc franchit une nouvelle étape

Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des finances, salue la réforme en cours du régime de change marocain, affirmant qu’une étape importante est en train d’être franchie pour améliorer la flexibilité du dirham.

Données bancaires des MRE : Le Maroc négocie avec l’OCDE

Le Maroc est en pourparlers avec l’UE en vue d’une application harmonieuse du traité OCDE/G20 sur l’échange automatique des données bancaires à des fins fiscales.

Maroc : fin de l’impunité pour les squatteurs ?

La direction des Domaines de l’État relevant du ministère de l’Économie et des finances a adopté une nouvelle politique aux fins de récupérer les propriétés foncières publiques spoliées par des réseaux mafieux.