Maroc : le SOS des restaurants
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Incapables de résister à la crise sanitaire liée au coronavirus, près de 25 % des cafés et restaurants ont dû fermer définitivement. L’Association nationale des cafés et restaurants au Maroc appelle le gouvernement à la rescousse.
Le secteur des cafés et de la restauration vit ses heures les plus sombres. Selon l’Association nationale des cafés et restaurants au Maroc, « près de 25 % des cafés et restaurants du pays ont été contraints de fermer définitivement leurs portes en raison de leur incapacité à suivre le rythme des décisions gouvernementales ». D’après la même association, la chute des revenus des cafés et restaurants est estimée à 60 % depuis le début de la pandémie, avec pour conséquence des licenciements à la pelle.
Face à la situation, l’association a adressé un plan de sauvetage détaillé aux membres de l’exécutif et aux parlementaires. Dans ce mémorandum, elle a expliqué que les professionnels du secteur n’ont pas été en mesure de suivre le rythme des décisions gouvernementales liées à la pandémie, dont la fermeture des cafés à des horaires précoces, l’interdiction de diffuser des matchs de football, ou encore la limitation de la capacité d’accueil à seulement 50 % de la capacité totale, et que le couvre-feu du ramadan a mis à genou des cafetiers et restaurateurs. En attendant de recevoir l’indemnité spéciale promise par le gouvernement, l’association a fait plusieurs propositions à même de sauver un secteur au bord du gouffre.
Ces propositions sont :
• Indemniser l’ensemble des salariés déclarés à la CNSS dans les plus brefs délais et ceux qui ne sont pas déclarés selon une liste élaborée par l’employeur, avec un engagement de celui-ci de les garder pour au moins 6 mois,
• Prendre en charge les cotisations mensuelles auprès de la CNSS à hauteur de 50 % depuis le début de la pandémie jusqu’à sa fin.
• Indemniser les employés qui ont perdu leur travail à hauteur de 30 % de leur salaire jusqu’à la fin de la pandémie, etc.
L’association appelle aussi à une prolongation des exemptions de pénalités et d’amendes liées à la CNSS pour une période de deux ans après la pandémie, aux aménagements quant au paiement de la contribution professionnelle unique (CPU), aux exemptions de la taxe professionnelle et de la taxe des services communaux, au non-paiement du droit complémentaire relatif à la cotisation sociale couvrant l’assurance maladie obligatoire et à une exonération des taxes sur les débits de boissons et sur l’exploitation du domaine public, au blocage de l’ensemble des jugements d’expulsion des locataires. Elle demande par ailleurs une prolongation des heures de travail jusqu’à 23 heures après le mois de Ramadan et une profonde mise à jour des lois régulant le secteur.
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