L’insalubrité dans les centres d’accueil affecte la santé des migrants
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Quelque 5 000 migrants, en grande majorité ceux arrivés en masse les 17 et 18 mai, continuent d’errer dans les rues de Ceuta. Les frontières avec le Maroc restent également fermées jusqu’à la fin de ce mois, en attendant une hypothétique réouverture.
La déléguée du gouvernement à Ceuta, Salvadora Mateos, a déclaré lundi que près de 6 000 migrants continuent d’errer dans les rues de Ceuta et environ 700 mineurs et 800 adultes vivent encore dans les entrepôts de Tarajal depuis la fin de la crise migratoire survenue en mai, précisant que les frontières avec le Maroc sont fermées depuis mars 2020, et que même dans le cas d’une hypothétique réouverture des frontières, seuls les touristes pourront entrer dans la ville autonome avec visas, en attendant d’étudier la possibilité d’autoriser les citoyens marocains résidant dans les communes frontalières comme Tétouan ainsi que les travailleurs en situation régulière, fait savoir La Razón.
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« Il y a eu une crise dont les causes sont connues et il n’est pas nécessaire de le rappeler, mais avec l’arrivée de José Manuel Albares à la tête du ministère des Affaires étrangères en remplacement d’Arancha González Laya, les relations avec le Maroc ont repris, et vous le constaterez dans les prochains jours », a affirmé Mateos. Mais pour le moment, le nouveau ministre tarde à effectuer sa première visite officielle à Rabat.
« La convention relative aux droits de l’enfant est une nouvelle fois violée à Ceuta, avec des soins et un accueil de mauvaise qualité et, surtout, un manque de volonté politique d’intégrer ces enfants », a déploré pour sa part Michel Bustillo, le spécialiste de l’intégration des mineurs étrangers non accompagnés, ajoutant que par ailleurs, « le Maroc ne s’intéresse toujours pas à ces enfants et jeunes qu’il continue d’utiliser comme monnaie d’échange ». Malgré l’annonce faite en juin par le roi Mohammed VI de prendre en main le rapatriement des mineurs, la collaboration avec Rabat reste difficile.
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C’est pourquoi Bustillo demande au gouvernement espagnol d’accélérer la réforme de la réglementation sur l’immigration afin de faciliter aux mineurs non accompagnés et aux adolescents leur transition vers la majorité. Ceci permettrait d’établir d’office les papiers de séjour et de travail à ces derniers dès l’âge de 16 ans et simplifierait les conditions de renouvellement à l’âge de 18 ans.
De son côté, le Maroc a blindé ses frontières avec Ceuta, aussi bien au niveau de Tarajal que de Benzú et y a déployé un dispositif de sécurité plus important, ceci afin d’éviter que des événements comme ceux survenus les 17et 18 mai ne se reproduisent.
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