Photo : RTBF
Comme Touria, Belge d’origine marocaine, ils sont nombreux ces Marocains du monde, qui prennent leurs congés pour vivre dans la chaleur familiale ce mois sacré. Touria avait l’habitude de se rendre à Casablanca. « Là, c’est magnifique, le soir, au coucher du soleil, il y a du monde partout, les restaurants, le bord de mer, on va visiter les amis, la famille. Les magasins sont ouverts, on achète de nouveaux vêtements pour la fin du Ramadan mais maintenant, au Maroc, c’est aussi restriction à cause du Covid et ici aussi donc cette fois-ci ce sera avec mon mari, mon fils et ma maman qui est venue ici avant qu’on ne ferme la frontière. Heureusement, il y a WhatsApp, on peut appeler la famille au pays voir la table, la cuisine », confie-t-elle déçue.
Chez Nabilla, c’est la même tristesse de ne pas pouvoir se rassembler. « Mes sœurs et ma maman sont en Flandres, d’habitude on est nombreux pour le repas du soir, ici, comme l’année dernière déjà, ce sera avec mon mari et les enfants ». Malgré les contraintes et leur métier assez éprouvant, les deux jeunes femmes comptent participer activement à toutes les prescriptions que doit suivre un bon musulman durant ce mois de ramadan. « Le premier achat, ce sont les dattes », explique Touria, « c’est sucré et on commence toujours par cela. Il y a une forte demande dans les magasins ». À part les dattes, elles soulignent l’importance de l’eau, de la soupe marocaine ou encore des crêpes de mets qui seront présents sur leur table, rapporte RTBF.
Pour Moussaoui Nasr-Eddine, porte-parole de l’union des mosquées de la Province de Liège, le mois de ramadan est « un moment de spiritualité. C’est un état des lieux, un bilan avec nous-même. On se demande si on a bien fait les choses, si on peut s’améliorer, personne n’est parfait. C’est le moment des réconciliations, du pardon pour les querelles. On regarde un peu plus autour de soi pour aider les autres aussi ».
A Liège, lors du Ramadan, certains offrent des repas, qu’ils partagent avec d’autres sur place. Le Covid et les mesures restrictives qui en découlent mettent d’une certaine façon, fin à cette solidarité. « Mais on fait quand même les repas et, c’est à emporter. La mosquée reste ouverte pour les prières mais avec un nombre de personnes, c’est peu. Par contre les prières tardives sont annulées », souligne le porte-parole.