Un grand voyagiste supprime des emplois en France pour en créer au Maroc
Alors que le voyagiste TUI (Nouvelles Frontières, Marmara, Look, Passion des îles etc) annonce des suppressions d’emplois en France, il en crée et en préserve au Maroc.
Depuis le 14 janvier dernier, des salariés de l’usine Schneider Electric de Lattes, près de Montpellier, sont en grève. Ils sont préoccupés par 80 emplois menacés de suppression, alors que ceux du site gardois Merlin Gerin dénoncent des délocalisations vers le Maroc.
L’objectif de cette grève entamée depuis le 14 janvier est d’obtenir une renégociation de la prime de préjudice, fixée le 18 janvier par la direction à 5 000 euros, bien en dessous de celle qu’espérait l’intersyndicale qui demande 25 000 euros. « Ce n’est pas cher payé pour certains salariés qui en sont déjà à leur quatrième plan de sauvegarde de l’emploi et qui ne sont plus tout jeunes », a déclaré Anne Boussaguet, déléguée syndicale CGT, soulignant que tous les salariés du site de Lattes ont déjà été victimes de plusieurs PSE dans les entreprises Alstom ou encore Areva, rapporte France 3.
Pour mieux se faire entendre, 2 employés du site de Lattes, âgés d’une cinquantaine d’années, ont démarré une grève de la faim le lundi 18 janvier. « C’est dur. On commence à être fatigué. Mais, ces gens-là, à la tête de l’entreprise, n’en ont rien à faire de leurs salariés. Ils n’ont pas idée que ces décisions entraînent des divorces, des dépressions, des tentatives de suicide… Alors on essaye d’obtenir leur attention par n’importe quel moyen », a déclaré Jean-Charles Bigotière, délégué syndical FO, en grève de la faim. D’ailleurs, « si nous n’obtenons pas ce que nous voulons, le ton risque de se durcir », a-t-il menacé, ajoutant que les négociations sont toujours sur la table, mais les propositions des autorités ne sont pas convaincantes.
Par ailleurs, d’autres sites de Schneider Electric sont également concernés par les plans de sauvegarde de l’emploi, car le groupe a prévu de supprimer 400 emplois. Ainsi, Schneider Electric à Alès est également en grève. Les salariés du site gardois Merlin Gerin dénoncent des délocalisations vers le Maroc. Ce qui pourrait affecter 20 à 30 emplois à la fin. De plus, pour 2023, les prévisions économiques du groupe ne sont pas du tout bonnes. La perte d’équivalent temps plein pourrait affecter 80 à 85 personnes.
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