Corruption, embrouilles et diffamation à la veille des élections

24 novembre 2011 - 11h48 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

La campagne électorale pour les législatives du 25 novembre bat son plein au Maroc. Dans certaines régions tous les coups sont permis. Du 12 au 21 novembre, quinze plaintes ont été déposées auprès du tribunal de première instance à Fès pour malversations en rapport avec les élections.

Ces plaintes qui concernent essentiellement l’achat de voix, de la diffamation et des actes à caractère criminel, ont été déposées par des partis politiques, des particuliers et des hommes d’autorité.

Une cellule régionale composée de juges a donc été mise en place par la cour d’appel de Fès afin de veiller au bon déroulement du prochain scrutin.

Des bagarres entre partisans de formations politiques adverses ont éclaté un peu partout dans le Royaume. La plus sanglante a eu lieu mardi à Khouribga entre des alliés de la tête de liste de l’Istiqlal à Khouribga et des partisans d’autres partis.

A Marrakech, un secrétaire régional, un député et des membres du conseil national de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), soutiennent tous un candidat d’un des partis de la Coalition pour la démocratie, coalition à laquelle l’USFP n’adhère pas, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum.

Le quotidien Assabah nous apprend également que la tête de liste du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à Khouribga est tombé pour corruption électorale. Le journal Attajdid (organe du PJD)dénonce lui l’utilisation massive de moyens financiers pour l’achat de voix dans le pays.

La lutte est à son apogée entre le Rassemblement National des Indépendants (RNI) épaulé par "sa" Coalition pour la démocratie, le Parti Justice et Développement (PJD), et la Koutla démocratique, afin d’obtenir un maximum de voix.

Les leaders de ces partis défendent leur vision du Maroc de demain s’ils remportent ces élections. Le PJD, dont le patron Abdelillah Benkirane a déclaré mardi à Marrakech que le tracteur du Parti Authenticité et Modernité est bon pour la casse, est donné gagnant par ses propres meneurs convaincu de leur aptitude à présider le gouvernement.

Salaheddine Mezouar lui, estime qu’au Maroc il n y a aucun vide qui peut être exploité par les islamistes pour accéder au pouvoir, mais Benkirane est d’un tout autre avis, car pour lui la référence islamique serait l’unique solution aux problèmes du pays.

Une dernière ligne droite rude avant jeudi, date de fin de la campagne électorale, qui prend des allures de bataille rangée dans certaines villes. Vendredi les Marocains se dirigeront vers les urnes pour accorder leur voix aux élus qu’ils auront choisis.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Elections - Istiqlal - Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) - Rassemblement National des Indépendants (RNI) - Salaheddine Mezouar - Parti Authenticité et Modernité (PAM) - Abdelilah Benkirane - Elections 2011

Aller plus loin

Tétouan : une grosse affaire de chantage bientôt résolue

Les autorités marocaines sont sur le point de mettre fin aux activités d’un réseau criminel spécialisé dans la diffamation et le chantage de plusieurs personnalités dans le...

Ces articles devraient vous intéresser :

Au Maroc, un député veut éradiquer la darija francisée

Préoccupé par le phénomène de la darija marocaine francisée et son impact sur l’identité linguistique et culturelle, le député Mohamed Baddou du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) interpelle Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, de la Jeunesse et...

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...

Des députés marocains veulent les ... déchets européens

Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.

Au Maroc, les cafetiers accusés d’empoisonner leurs clients

Alors que les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI) persistent, les propriétaires des cafés et restaurants pointent du doigt l’Office national de sécurité sanitaire des produits...

Maroc : vers un changement des plaques d’immatriculation ?

Le député Rachid Hammouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, propose d’adopter un format unifié pour les plaques d’immatriculation des véhicules au Maroc, valable pour une utilisation tant sur le territoire...

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Les confidences d’Abdelilah Benkirane sur le roi Mohammed VI

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.

Maroc : la prolifération des malades mentaux inquiète

Bon nombre de malades mentaux errent dans les rues marocaines suscitant inquiétudes et craintes. Préoccupée, la députée Hayat Laaraich, du parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires, adresse une question écrite au ministère de la Solidarité et...

Royal Air Maroc : les pertes de bagages dénoncées

L’explosion du nombre de bagages et de valises perdus de nombreux voyageurs arrivant, en particulier lors des vols de la compagnie Royal Air Maroc (RAM) à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca préoccupe Hassan Oumribte, député du Parti du...

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.