Maroc : les professionnels du transport touristique appellent l’État à la rescousse

1er janvier 2021 - 07h40 - Economie - Ecrit par : J.K

Lourdement impactés par les effets de la crise sanitaire, les professionnels du transport touristique crient leur désarroi. Lors d’une deuxième réunion avec les responsables du ministère du tourisme en présence du Groupement professionnel des banques du Maroc, ils ont appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes et réalistes, en vue de soulager les entreprises des pressions financières, tout en les impliquant dans le processus décisionnel.

Selon Mohamed Ba Mansour, président de la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc), la décision du renforcement des mesures sanitaires a été prise sans aucune concertation avec les professionnels, soulignant que la FNTT-Maroc attend du Comité de veille d’obtenir le report des mensualités de prêt jusqu’à fin 2021, tout en leur accordant un taux d’intérêt préférentiel. Bien plus, pour qu’elles retrouvent leur santé financière, les entreprises de transport touristique revendiquent une exonération fiscale de 3 ans, fait savoir Al Bayane .

« On ne peut pas demander aux entreprises de payer leurs engagements financiers alors que l’activité touristique est presque au point mort et tout le monde est d’accord que tous les indicateurs montrent que la reprise n’est pas pour demain », rapporte le journal, citant une de ses sources qui précise qu’ici, 95% des entreprises sont menacées, et avec elles, 13 000 emplois. Le contrat-programme signé en août dernier, dispose dans son article 7 d’un report de paiement des échéances jusqu’au 31 décembre 2020, d’où, plaide le président de la FNTT-Maroc, l’État est appelé à la rescousse, afin que leur soit accordé un nouveau moratoire de paiement des prêts, pour soustraire certaines entreprises en difficulté, des actions judiciaires que leur intentent les établissements de crédits, déterminés à recouvrer leurs fonds.

Pour rappel, 40% des entreprises envisagent une reprise après 36 mois, 20%, après 24 mois, alors que 1% estime une reprise après 3 mois, révèle une étude réalisée durant le début de la crise sanitaire, portant sur 300 entreprises, conclut la même source.

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