L’obésité et le surpoids touchent 66 % des Marocaines

14 février 2020 - 17h30 - Maroc - Ecrit par : G.A

Dans son rapport intitulé "Conséquences sanitaires et économiques d’un défi mondial imminent", la Banque mondiale révèle que 66 % des Marocaines sont obèses ou en surpoids. Le même rapport indique que dans le monde, environ 44 % des adultes et 20 % des enfants de plus de cinq ans ont les mêmes soucis de poids.

C’est un problème majeur de santé que pose ce rapport de la Banque Mondiale. Le surpoids et l’obésité sont mesurés à l’aide de l’IMC (indice de masse corporelle), précise l’institution financière. Elle ajoute que le nombre de personnes en surpoids ou obèses, a presque triplé depuis 1975. Cela implique désormais 4 millions de décès dans le monde chaque année, dont près des deux tiers sont dus à des maladies cardiovasculaires.

Pendant de nombreuses années, le sujet est considéré comme un problème de santé publique, uniquement dans les pays à revenus élevés. Aujourd’hui, le surpoids et l’obésité sont très répandus dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires à cause de la malnutrition.

Pour ce qui est du Maroc, considéré par le rapport comme un pays à revenu moyennement bas, on note 14,9 % de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans et on dénombre 66 % de femmes obèses ou en surpoids. Néanmoins, le niveau du "double fardeau malnutrition/obésité-surpoids" est considéré par le rapport comme "modéré" dans le royaume, indique H24infos.

Selon la même source, entre 2000 et 2017, le taux d’obésité au Maroc est passé de 13,2 à 20 %, soit une augmentation d’environ 7 points. L’obésité touche trois fois plus les femmes (29 %) que les hommes (11 %) et touche davantage le milieu urbain (22,8 %) que le milieu rural (14,9 %).

Le rapport souligne par ailleurs que le Maroc est le seul pays d’Afrique du Nord à avoir mis en place une taxe sur la commercialisation des boissons sucrées. Depuis 2019, le royaume a mis en place une TVA spécifique, évaluée à 0,7 DH/litre, sur les boissons non alcoolisées et non gazeuses qui contiennent plus de 5 mg de sucre/100 ml ; 0,6 DH/litre sur les boissons énergisantes (hausse de 20 %) ; 0,15 DH/litre sur les nectars (hausse de 50 %), et 0,45 DH/litre pour les fabricants de boissons gazeuses (hausse de 50 %).

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