Espagne : trois Marocains pro Daech risquent 6 ans de prison

13 septembre 2021 - 22h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le procès des trois Marocains accusés d’endoctrinement sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et YouTube et d’incitation des personnes à rejoindre l’État islamique et à mener des actes terroristes à distance, s’est ouvert ce lundi en Espagne. Ils risquent chacun six ans de prison.

Le parquet a requis six ans de prison et une amende de 6 euros par jour sur une période de 20 mois pour Ali C. et El Houssain B., accusés respectivement de délit de recrutement et d’endoctrinement terroriste. A titre subsidiaire, le procureur demande au juge de les condamner à trois ans de prison et de leur interdire l’exercice de leur profession pour neuf ans pour exaltation du terrorisme, fait savoir El Confidencial Digital.

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Quant au troisième Marocain, Othmane C., le parquet a requis 6 ans de prison et une amende de 6 euros par jour sur une période de 18 mois pour délit de recrutement et d’endoctrinement terroriste ou, à défaut, trois ans de prison avec interdiction d’exercer sa profession pendant neuf ans pour exaltation du terrorisme. L’examen du téléphone d’Othmane par le juge d’instruction a révélé qu’il était dans un processus avancé de radicalisation et était prêt à mener des actions terroristes.

Les trois Marocains ont publié plusieurs images liées à l’État islamique sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une vidéo dans laquelle on voit un enfant exécuter un prisonnier, muni de son gilet orange, avec un pistolet.

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Othmane et Ali, tous deux originaires de la ville de Tanger, se sont rencontrés en 2009 alors qu’ils résidaient au Centre pour enfants Urretxu, à Guipúzcoa. Ils ont réussi leur intégration dans cette ville et participaient même à des activités socio communautaires. Ils étaient aussi membres d’une équipe de football. Quant à Houssain, il habitait aussi dans le même quartier et était en contact avec Ali. Les trois ont renforcé leur amitié sur Facebook en partageant mutuellement leurs publications.

Pour le parquet, les trois accusés, en agissant de la sorte, ont suscité l’envie en de nombreux jeunes de rejoindre l’État islamique, de se rendre en Syrie ou en Irak ou de commettre des attentats en Europe. Leur procès s’est ouvert ce lundi et se poursuivra mardi avant de reprendre le vendredi 17 septembre prochain.

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