La plupart des mineurs marocains arrivés en mai à Ceuta affirment avoir subi des violences physiques, des abus et mauvais traitements au Maroc. Pour cette raison, ils ne souhaitent pas retourner dans le royaume.
Save The Children a publié mardi les résultats des 617 entretiens effectués avec les mineurs arrivés en masse à Ceuta en mai dernier et qui sont pris en charge par les autorités locales. Selon ce rapport, un sur trois (33,40 %) de ces mineurs a subi des violences physiques, des abus et des mauvais traitements au Maroc. Conséquence, 98,6 % d’entre eux ne souhaitent pas retourner dans le royaume et plus de 23 % seraient prêts à demander l’asile, fait savoir Ceuta al dia. Ils proviennent pour la plupart des villes frontalières de Fnideq, M’diq et Tétouan et déclarent être des enfants de travailleurs frontaliers.
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« Les droits et le bien-être des migrants mineurs doivent être une priorité et après 6 mois, des solutions durables sont nécessaires de toute urgence pour ces enfants », a déclaré Catalina Perazzo, directrice du plaidoyer social et des politiques de l’enfance à Save the Children, précisant que de nombreux mineurs ont fui les centres d’accueil après que la Délégation du gouvernement a commencé leur rapatriement en août dernier.
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L’organisation insiste sur l’importance de rationaliser les procédures administratives et de tenir compte des dernières modifications apportées au texte sur l’immigration ainsi que des nouveaux délais de traitement des titres de séjour des enfants. Elle rappelle aussi la nécessité d’assurer une prise en charge adéquate et professionnelle des mineurs dans les centres d’accueil. Save The Children estime par ailleurs qu’il est nécessaire de conclure des accords bilatéraux pour garantir les droits des enfants.